Plan d'économie chez Ebra : plusieurs journaux en grève en Bourgogne Franche-Comté

Publié le 01/12/2023 - 17:31
Mis à jour le 01/12/2023 - 16:20

Des plans d'économies lancés au sein du groupe de presse Ebra (Crédit Mutuel) ont entrainé vendredi 1er décembre 2023 des grèves dans trois titres, Le Progrès, le Bien Public et Le Journal de Saone et Loire, après un
mouvement jeudi à Vaucluse matin.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Les mesures d'économie, annoncées jeudi 30 novembre en comité social et économique extraordinaire (CSE), concernent six postes journalistes au Progrès, deux au Journal de Saône-et-Loire et un au Bien Public, mais "sans plan de départ", a déclaré à l'AFP le rédacteur en chef du Progrès, Xavier Antoyé. Ces suppressions de postes se feront "sans licenciements, en ne reconduisant pas des CDD", a précisé de son côté le PDG responsable des trois journaux, Pierre Fanneau. "Il s'agit d'ajustements à la marge qui permettent de maintenir la société à flots, alors que les ventes print dévissent et que le numérique n'a pas encore pris le relais", a-t-il dit à l'AFP, se refusant à chiffrer les pertes financières.

Une perte de 2 millions en 2023

Selon le syndicat SNJ, la direction a annoncé jeudi, lors d'un CSE, la suppression de onze postes, dont neuf journalistes du pôle "BJP" du groupe Ebra qui affiche une perte de deux millions d'euros pour l'année 2023.

Au Progrès, "la grève est massivement suivie, les journalistes dénoncent une stratégie brouillonne et illisible", a pour sa part expliqué à l'AFP Vincent Lanier, délégué syndical SNJ et élu au CSE du journal basé à Lyon. "La direction annonce de manière brutale des mesures de suppression d'emplois avant même l'élaboration d'un plan d'action (pour le print et le numérique, encore en cours, ndlr). C'est incompréhensible", a critiqué Muriel Florin, déléguée syndicale SNJ du Progrès.

A Dijon, Mathieu Banq, élu SNJ au CSE du Bien Public a souligné que les personnels s'étaient "toujours impliqués à fond". "Cela fait des années qu'on a fait des efforts mais ces couleuvres étaient justifiées par l'absence de suppressions de postes et, maintenant, on nous sort ça", a-t-il dit.

Un autre titre du groupe, Le Dauphiné Libéré, a présenté lundi un plan d'économie de 4,2 millions d'euros, comprenant un plan de départs volontaires concernant 20 salariés, la suppression de trois magazines non rentables et un recalibrage de Vaucluse Matin. Cette annonce a été suivie jeudi par le lancement d'une grève "d'une durée indéterminée" à la rédaction de Vaucluse Matin.

Infos +

Outre Le Progrès, Vaucluse Matin, Le Dauphiné Libéré, Le Bien Public et le Journal de Saône-et-Loire, le groupe Ebra comprend également L'Alsace, Les Dernières nouvelles d'Alsace, L'Est Républicain, Le Républicain Lorrain et Vosges-Matin.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Social

T. de Belfort : la cellule de centralisation des signalements des victimes a prouvé son utilité

Chef de file de l’action sociale, le Département du Territoire de Belfort a souhaité renforcer son action à l’égard des personnes adultes vulnérables et/ou victimes en créant une cellule interne de signalement à destination des professionnels des services du social. Après un an d’expérimentation, voici le bilan communiqué vendredi 14 février 2025.

Handicap dans le Doubs : quoi de neuf depuis la loi de 2005 ?

Tous les 30 ans depuis 1945, une loi est votée pour l’égalité des droits et des chances des personnes en situation de handicap. La dernière date du 11 février 2005. À l’occasion des 20 ans de sa promulgation, une matinée d’échanges s’est déroulée mercredi 12 février 2025 à la Fondation Pluriel à Besançon en présence de représentants de l’État et des institutions locales ainsi que des entreprises, des associations et des personnes en situation de handicap.

Abri de nuit de Besançon : le nom de Marguerite Vieille Marchiset remplace celui de l’Abbé Pierre

Autrefois connu sous le nom de l’abri de nuit Abbé Pierre, l’abri de nuit pour les sans-abris situé au 9 avenue Edgar Faure à Besançon a été rebaptisé abri de nuit Marguerite Vieille Marchiset mercredi 5 février 2025 en présence de la famille et d’élus. Une manière pour la maire de Besançon Anne Vignot, de "rétablir une justice", en rendant cette fois hommage à la femme politique qui a permis de donner vie à ce lieu. 

Les Restos du Coeur recherchent 1.500 bénévoles pour la collecte nationale du mois de mars

Dans le Doubs, les Restos du Coeur recherchent des bénévoles pour organiser leur grand week-end de collecte prévu les 7, 8, et 9 mars 2025. Face à une précarité grandissante, l’événement devient selon l’association "vitale pour répondre aux besoins des plus démunis et assurer la continuité des activités de l’association".

À Besançon, l’abri de nuit Abbé Pierre très prochainement renommé Marguerite Vieille Marchiset

Suite à une décision prise par la maire de Besançon Anne Vignot en septembre 2024 et validée par le conseil municipal après les révélations d’agressions sexuelles commises par l’Abbé Pierre, l’abri de nuit portant le nom de ce dernier sera renommé par le nom d’une personnalité féminine locale le 5 février 2025.

Cent pour un toit Besançon : une nouvelle association pour loger pour des familles en grande difficulté

Créée à l’été 2024, l’association Cent pour un toit Besançon s’engage à offrir un logement temporaire aux familles en situation de grande précarité. Cette initiative s’adresse aux foyers, avec ou sans titre de séjour, exclus des dispositifs d’aide publique.

Financement 2025 : la Mission locale à Besançon tire la sonnette d’alarme

Dans un communiqué du 23 janvier, la Mission locale du bassin d’emploi de Besançon lance une campagne au niveau nationale pour sensibiliser le public, alerter les élu(e)s et les institutions et défendre l’avenir des jeunes. ”Au moment où l’État et les collectivités votent leurs budgets, des milliers de jeunes risquent de se retrouver sans solution d’accompagnement cette année”, selon l’organisation.

Maisons de retraite : de nouvelles règles de tarification dans certains Éhpad en 2025

Un décret publié au Journal officiel du 1er janvier 2025 modifie les conditions dans lesquelles certains Éhpad peuvent pratiquer des tarifs d’hébergement différents selon que leurs résidents bénéficient ou non de l’aide sociale à l’hébergement. Il est établi que la majoration de tarif pour les personnes qui ne perçoivent pas cette aide doit être au maximum de 35 %.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.2
couvert
le 22/02 à 09h00
Vent
3.41 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
82 %