Ce plan doit être financé à hauteur d’environ 40 milliards jusqu’en 2026 par la Commission européenne, qui a approuvé le plan de relance français en juin. Cette aide européenne est financée pour la première fois par de la dette levée en commun, pour un montant total au niveau communautaire de 750 milliards d’euros du plan intitulé NextGenerationEU.
Jusqu’à 9 milliards d’euros pour l’Espagne
Grâce au plan de relance, la France devrait retrouver son niveau d’activité d’avant la crise dès la "fin 2021, et non pas début 2022", a ajouté Bruno Le Maire. Cet horizon est également celui prévu par l’Insee depuis début juillet. Ce mardi, l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg et le Portugal ont eux aussi touché de premiers financements, allant jusqu’à 9 milliards d’euros pour l’Espagne.
Un second décaissement de l’aide européenne va être demandé par le gouvernement français à l’automne et devrait être versé début 2022 pour un montant d’environ à nouveau 5 milliards d’euros, a indiqué le ministère de l’Économie à l’Agence France-Presse. Bruno Le Maire doit visiter ce jeudi une PME de Bayonne bénéficiant de ce plan de relance.
"L’économie française tourne désormais à 99 % de ses capacités"
Près de la moitié de l’aide européenne perçue par la France sera dédiée à la transition écologique, avec 5,8 milliards d’euros pour la rénovation énergétique des bâtiments, 4,4 milliards pour moderniser le réseau ferroviaire et 1,9 milliard pour développer l’hydrogène décarboné. Un peu plus de 8 milliards d’euros seront consacrés à la numérisation des entreprises, des écoles et des administrations, tandis que le reste de l’enveloppe doit financer notamment des dépenses en faveur de l’emploi et de l’apprentissage des jeunes, la modernisation du système de santé et des programmes de formation professionnelle.
Bruno Le Maire s’est dit "confiant" pour les mois qui viennent, car "l’économie française tourne désormais à 99 % de ses capacités par rapport à 2019". Il en veut pour preuve que, "pour la première semaine d’août 2021, les achats en carte bleue sont supérieurs de 17 % à la même semaine de 2019", même si cette semaine précédait la mise en place du pass sanitaire, qui pourrait freiner la consommation.
Le ministre organisera le 30 août une réunion à Bercy avec les représentants d’organisations professionnelles, dont certaines demandent la prolongation des aides aux entreprises qui arrivent à échéance fin août. Si Bruno Le Maire avertit qu’en "régime de croisière normal l’État n’a pas vocation à diriger l’économie", il assure que "nous continuerons à soutenir ceux qui en ont besoin".
(Source AFP)