"On s'est rendu compte dimanche qu'il y a eu une panne d'électricité, et que notre générateur, qui permet de prendre le relai en cas de panne, était lui aussi en panne, ce qui a enclenché une alarme", a expliqué à l'AFP Martial Bourquin, le maire d'Audincourt. "Nos services se sont rendus sur les lieux, il y avait quatre disjoncteurs coupés et le disjoncteur de l'alimentation principale était lui aussi coupé. Il n'y a aucun doute là-dessus, le centre de vaccination était ciblé", a-t-il ajouté, évoquant des "actes inacceptables et inqualifiables".
La coupure d'électricité a duré "entre une heure et une heure et demie". A l'intérieur du centre, "environ 3.500 doses" de vaccin Pfizer étaient stockées dans des réfrigérateurs.
"Nous avons mis de côté ces doses pour les faire analyser par la pharmacie centrale de l'hôpital, qui nous dira si elles ont été affectées", a indiqué le maire.
"Il ne sera plus possible de pirater l'installation"
Selon l'élu, la police nationale a effectué sur place des relevés d'empreintes digitales et d'ADN. Des extraits de vidéo-surveillance doivent également être exploités. "Nous avons pris des mesures de sécurité, toute l'installation électrique qui était à l'extérieur sera maintenant à l'intérieur, il ne sera plus possible de pirater l'installation", a souligné Martial Bourquin.
Le centre de vaccination d'Audincourt rayonne sur le sud de l'agglomération de Montbéliard, soit une aire urbaine d'environ 70.000 habitants. Il a repris une activité "normale" lundi matin, "avec d'autres doses", selon M. Bourquin.
(AFP)