C’est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. Lors du Printemps de Bourges, plusieurs plaintes ont été déposées par des victimes expliquant avoir reçu une injection de GHB par seringue dans des établissements de nuit. À ce titre, une enquête pour "administration de substances nuisibles" a été ouverte. D’autres événements du même type se sont produits à Béziers ou encore Nantes et Rennes. Pour l’heure, aucun dépistage n’a mis en évidence la présence de GHB. D’autres analyses devront être effectuées.
Une plainte déposée à Besançon
Lors d’une soirée dans un club bisontin, une jeune fille s’est retrouvée dans un état second alors qu’elle a affirmé ne pas avoir consommé d’alcool. Sa mère, inquiète, a lancé un appel à la vigilance vendredi soir sur les réseaux sociaux. Comme la plupart des victimes, les premiers résultats effectués se sont révélés négatifs, mais d’autres devront être effectués dans un certain temps afin de vérifier la présence ou non de GHB.
Contacté à ce sujet, le co-gérant de la boite de nuit s’est dit "très surpris" de l’arrivée de ce phénomène en France : "je n’avais jamais entendu parler de ça en 15 ans de métier. Nous travaillons avec la police sur le sujet. Nous mettons en place des choses. Je n’irai pas dans les détails afin de ne pas mettre les dispositifs en péril", précise-t-il en indiquant être toutefois encore dans le "flou" face à ce phénomène.
S’il y a "le moindre problème, il faut immédiatement en informer les agents", le co-gérant de l'établissement.
"Bien sûr, nous avons des caméras de vidéosurveillance dans l’établissement et nous effectuons toujours des fouilles à l’entrée. Nous avons fait un réel tri dans la boite de nuit. Au total, j’ai engagé 12 agents de sécurité quand il n’y en avait que 4 avant. Et à chaque fin de soirée, nous faisons un débriefing pour savoir comment cela s’est passé".
Concernant les éventuelles piqures au GHB, le co-gérant précise que s’il y a "le moindre problème, il faut immédiatement en informer les agents" qui sont repérables grâce a leur brassard. "Il faut signaler les choses tout de suite et ne pas attendre le lendemain", conclut-il.
Contactée ce mercredi, la police n’a pas souhaité réagir sur le sujet.