"Il faut prendre la situation avec sang-froid et attendre les conclusions que les responsables politiques italiens tireront de ce vote compliqué", a affirmé mardi 26 février le ministre des Finances Pierre Moscovici.
Lors du scrutin de dimanche et lundi, la gauche, menée par Pier Luigi Bersani, a remporté la Chambre des députés, mais aucune majorité claire ne se dégage au Sénat, ce qui risque de rendre l'Italie impossible à gouverner. Le vote a en outre été marqué par le succès de l'ex-comique Beppe Grillo, qui a créé la surprise en surfant sur le rejet de la classe politique, la colère contre l'austérité et la défiance à l'égard de l'Europe.
Pierre Moscovici a estimé que l'Italie, troisième économie de la zone euro, devait "se doter vite d'un gouvernement stable et solide", appelant les responsables politiques italiens à "s'y atteler autour du chef de file de la coalition arrivée en tête Pier Luigi Bersani".
Face à la forte baisse des marchés européens mardi matin, le ministre français a reconnu que ces résultats créaient "des difficultés". "Mais ils ne remettent pas en cause les avancées de la zone euro" qui lui ont permis ces derniers mois de sortir de sa "crise existentielle", a insisté Pierre Moscovici. "Cela ne remet en cause ni les fondamentaux de l'Italie, qui est une grande économie, ni de la zone euro", a-t-il dit.
(source : AFP)