Le commissaire aux affaires économiques et financières a qualifié le nouveau président brésilien de "démocrate illibéral". Démocrate "parce qu'il arrive au pouvoir par les urnes", illibéral "parce qu'une fois qu'ils sont au
pouvoir, (ces dirigeants, ndlr) ont du mal à le rendre", a-t-il dit sur la chaîne parlementaire.
"C'est une tendance mondiale qui voit les démocraties libérales, au sens des libertés, reculer"
Premières victimes de ces dirigeants ouvertement "populistes", selon les termes employés par Pierre Moscovici : "les minorités, les médias, l'indépendance de la justice", a-t-il affirmé, citant quelques minutes plus tard l'exemple de la Pologne et de la Hongrie qui font l'objet d'une procédure au sein de l'Union européenne pour "non respect de l'État de droit". "C'est une tendance mondiale qui voit les démocraties libérales, au sens des libertés, reculer", a-t-il ajouté, évoquant une "fatigue démocratique" des citoyens.
"Il faut se retrousser les manches et s'attaquer aux inégalités qui font mal, qui font mal au peuple et le conduisent dans des choix qui sont dangereux à terme", a-t-il poursuivi, en évoquant une "tendance" populiste "partout dans le monde : en Chine, en Russie, aux États-Unis d'une certaine façon, maintenant au Brésil et en Hongrie et en Pologne en Europe".
(Source : AFP)