Pierre Bouvier, président de l’UCB : "On n’a pas à rougir face aux zones commerciales"

Publié le 03/07/2014 - 13:22
Mis à jour le 03/07/2014 - 14:06

Depuis la mi-mai, il est le nouveau président de l’Union des commerçants de Besançon, forte de 197 adhérents au centre-ville. A la veille de la grande braderie d’été, manifestation phare de cette association, Pierre Bouvier a fait le point avec nous sur son choix d’assumer cette fonction, son point de vue sur la concurrence des zones commerciales et ses deux premiers mois de présidence.

A LA VEILLE DE LA BRADERIE…

Pierre Bouvier, les amateurs de jouets de qualité le connaissent. Il y a neuf ans, cet ancien employé d’une grande enseigne dédiée au sport a repris La Paillotte, magasin de jouets et jeux en bois situé en haut de la Grande-Rue à Besançon. Ce que l’on ne savait pas forcément, c’est que Pierre Bouvier était impliqué dans la vie de l’Union des commerçants de Besançon (UCB), sous la présidence de Jérôme Cart. "J’ai d’abord été juste administrateur, puis trésorier-adjoint, rappelle-t-il. J’avais quitté l’Union il y a à peine plus d’un an mais pour des raisons personnelles qui n’avaient rien à voir avec l’association.
 

Élu président à l’unanimité

 
Après la démission de Jérôme Cart de son poste de directeur de l’UCB, suite à une assemblée générale assez houleuse, et la vacance de présidence, Pierre Bouvier a décidé de se présenter à cette présidence car il craignait que l’association ne parte à vau-l’eau et a été élu à l’unanimité le 12 mai dernier. "Je me suis dit qu’il ne fallait pas laisser les choses se dégrader, indique-t-il. Je n’y suis pas allé pour le salaire car je suis bénévole, j’y suis allé pour l’Union, c’est une belle aventure. Mon objectif était de repartir avec une équipe avec laquelle j’ai envie de travailler, que je ne subis pas. Mon bureau, ce sont des gens qui ont vraiment envie de bosser, en fonction de leurs compétences."
 
Ne revendiquant "aucun engagement politique", l’UCB veut regarder de l’avant, voir ce qui peut être fait pour valoriser le commerce du centre-ville et ses commerçants. "Je fais partie de ceux qui ne s’opposent pas aux zones commerciales, souligne-t-il. Il faut qu’on arrête ces vieux discours qui n’ont plus lieu d’être. Les commerçants du centre-ville, on s’autoflagelle, on ne croit pas assez en nous. On a des atouts dont on ne parle jamais : une architecture, des personnalités. On n’a pas à rougir face aux zones commerciales. A nous aussi de balayer devant notre porte, de faire du beau, de la qualité, des choses qui sortent de l’ordinaire, d’offrir de la diversité. C’est notre seule planche de salut car on ne peut pas faire de frontale avec les zones commerciales."  
 

Pas de problèmes, que des solutions

Si l’urgence durant ces deux premiers mois a été de gérer l’organisation de la braderie d’été des 4 et 5 juillet, puis celle de l’automne qui arrive très vite derrière, Pierre Bouvier a aussi souhaité régler d’autres urgences : "Il faut apaiser l’Union, calmer les esprits, rendre les choses plus sereines, explique-t-il. De nature je suis quelqu’un de très positif, mais ça ne veut pas dire nier les problèmes. On dit bien « Il n’y a jamais de problèmes, il n’y a que des solutions ». C’est en parlant, en évitant des conflits ouverts qu’on peut avancer. J’ai déjà échangé avec les quatre commerçants qui étaient très virulents lors de l’AG. J’ai aussi rencontré le maire, la CCI (ndlr : Chambre de commerce et d’industrie). Nous voulons vraiment travailler avec la mairie et la CCI, pour accompagner des projets, partager nos expériences. Il faut que l’on soit une force de propositions pour le maire mais aussi pour les commerçants. Il y a plein de choses à faire. »
 
Côté finances, les comptes sont à jour. "Il faut quand même dire chapeau à Jérôme Cart, car il a réussi à remonter 200.000 euros de trou qu’avait l’Union à son arrivée à la présidence", estime Pierre Bouvier. Comme tout son bureau (voir encadré ci-contre), il est bénévole et n’envisage pas de recruter pour l’instant de directeur. "Nous avons trois personnes salariées : Adrien, responsable de l’animation, Marie-Claire à temps partiel pour l’administratif et Sabine, en alternance, chargée de la communication, signale-t-il. Ca fonctionne très bien comme ça. Je suis pour les choses simples. On va gagner en simplicité de fonctionnement et en efficacité." 
 
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Booster l’attractivité des hébergements du Doubs : 75 professionnels réunis à Baume-les-Dames pour dynamiser leur entreprise 

Doubs Tourisme a convié une centaine d’hébergeurs du département à une rencontre pour tenter de répondre à la problématique suivante : comment booster l’attractivité des hébergements du Doubs ? Ainsi, le 20 février 2025, l’univers du tourisme s’est réuni au centre d’affaires de Baume-les-Dames…

Le surendettement en hausse dans le Doubs : qui sont les personnes surendettées et pourquoi ?

VIDÉO • En 2024, le nombre de dossiers déposés auprès de la commission de surendettement du département du Doubs s’élève à 1.125, soit une hausse de 12,3% en un an. Le préfet du Doubs, Rémi Bastille, et le directeur départemental de la Banque de France, Laurent Quinet, ont présenté l’évolution du phénomène de surendettement et les dispositifs mis en oeuvre dans le territoire jeudi 20 février 2025.

Retraites : François Bayrou réagit au déficit “immédiat” de 6 milliards qui “dérivera à 30 milliards dans les années qui viennent”

Le déficit "immédiat" du système des retraites est de six milliards d'euros et "il dérivera vers 30 milliards dans les années qui viennent", a affirmé jeudi 20 février 2025 François Bayrou, se référant au rapport de la Cour des comptes qui venait de lui être remis.

Un budget “ambitieux” et “rigoureux” de 223 millions d’euros pour la Ville de Besançon

Lors du prochain conseil municipal de la Ville de Besançon, la majorité présentera aux élus locaux les prochaines orientations budgétaires définies pour l'année 2025. L’élu en charge de l’Économie et des Finances, Anthony Poulin, a détaillé la composition de ce budget 2025 lors d’une conférence de presse ce mercredi 19 février à l'Hôtel de ville de Besançon. 

Coeurdor à Mamirolle et Maîche : 38 personnes menacées de licenciement, des élus montent au créneau

L’avenir de l’entreprise Coeurdor, spécialisée dans la fabrication d’ornements pour l’industrie du luxe, est en suspens. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) menace 38 salariés, soit un quart des effectifs, sur les sites de Maîche et Mamirolle. Une annonce qui suscite la colère des élus locaux et des représentants du personnel. Une rencontre s'est tenue lundi 17 février à Maîche.

Hausse de la TVA sur les chaudières : un ”coup de massue” pour les professionnels et les consommateurs, déplore la Capeb Haute-Saône

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe dans le secteur du bâtiment. À compter du 1er mars 2025, la TVA sur l'installation des chaudières à très haute performance énergétique (THPE) passera de 10 % à 20 %. Une décision actée dans la Loi de Finances 2025 qui inquiète fortement les professionnels du chauffage, mais aussi les consommateurs. Julien Faure, président de la Capeb (syndicat patronal de l'artisanat du bâtiment Haute-Saône), ne cache pas son inquiétude dans un communiqué du 18 février.

La police nationale en mission séduction à Planoise

Dans le cadre de la grande campagne de recrutement de policiers adjoints pour le département du Doubs, la Direction interdépartementale de la police nationale 25 a organisé, en partenariat avec France Travail, une rencontre avec des potentiels candidats dans les locaux de l’organisme situé dans le quartier de Planoise à Besançon ce mardi 18 février 2025. 

Consommation des jeunes en BFC : des achats qui ne suivent pas toujours leurs convictions

Chaque année, le Teenage Lab de Pixpay dresse un état des lieux des habitudes de consommation des 10-18 ans en France. Pour cette cinquième édition, les résultats publiés mardi 18 février 2025 révèlent des tendances marquantes : une hausse des dépenses, une adoption massive du paiement mobile et des comportements paradoxaux entre conscience écologique et attrait pour la fast fashion et le numérique. Focus sur les adolescents de Bourgogne-Franche-Comté et leur rapport à l’argent.

Open Business 2025 : un cycle de conférences pour éclairer les dirigeants sur les défis de demain

L’édition 2025 du cycle de conférences Open Business, organisé par la CCI Saône-Doubs, se veut un rendez-vous incontournable pour les chef(fe)s d’entreprise et les acteurs économiques de la région. Avec sa programmation et des intervenants de renom, ces rencontres visent à décrypter les grandes mutations qui façonnent notre époque.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.99
couvert
le 23/02 à 06h00
Vent
0.75 m/s
Pression
1029 hPa
Humidité
94 %