A 16h, des orages sont présents en Alsace ainsi que sur le nord franc-comtois, avec de la grêle possible ponctuellement. Ailleurs le temps est encore calme. Les températures sous abri se situent en plaine le plus souvent entre 34 et 38 degrés, mais sont moins élevées dans les secteurs déjà concernés par des orages.
Les départements suivants sont placés en vigilance orange pour les orages :
- Ardennes,
- Marne,
- Aube,
- Haute-Marne,
- Meuse,
- Yonne,
- Nièvre,
- Côte-d'Or
- Saône-et-Loire
Ce mardi après-midi, des orages se forment d'abord de manière isolée, avant de devenir plus étendus en début de soirée, s'organisant en systèmes orageux de grande échelle. Ils peuvent alors devenir violents, surtout en soirée et première moitié de nuit de mardi à mercredi. L'activité orageuse devient ensuite moins forte en fin de nuit.
Le vent sera l'élement notable de ces orages : les rafales de vent sur les départements en orange pourront atteindre dans beaucoup d'endroits des vitesses de l'ordre de 80 à 100 km/h, localement jusque 110 km/h.
Grêle sous les orages
On pourra observer de gros grêlons localement, et ponctuellement les cumuls de pluie pourront aller jusque 30 millimètres en 1 heure.
Suite de la canicule
Concernant l'épisode caniculaire, les départements suivants restent en orange pour la canicule : l'ensemble de la région Bourgogne Franche-Comté, ainsi que l'Aube, la Haute-Marne, les Vosges, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin.
Pendant la nuit de mardi à mercredi les températures minimales restent élevées, entre 17 et 21 degrés. Les dégradations orageuses successives attendues à partir d'aujourd'hui mettront fin à cet épisode caniculaire.
Gare au "contre-coup"
Malgré le rafraichissement annoncé, les autorités sanitaires ont appelé à ne pas relâcher l'attention. "La récupération est de plus en plus difficile" pour les personnes fragiles et âgées, a rappelé sur BFMTV le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, qui redoute un "effet contre-coup sur les organismes des personnes les plus fragiles" trois ou quatre jours après la fin de l'épisode.
Quinze ans après la canicule meurtrière d'août 2003, "les messages de prévention commencent à porter leurs fruits", a-t-il toutefois noté.
Alors qu'il est recommandé de boire régulièrement de l'eau mais aussi de manger suffisamment, un quart des personnes âgées qui ont consulté un service d'urgence pour la canicule souffrait d'hyponatrémie: ces personnes avaient bu trop d'eau sans manger assez.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a répété malgré tout lundi sur RTL qu'il n'y avait "pas aujourd'hui d'alerte particulière ni des établissements de santé ni des maisons de retraite de type Ehpad, ni du monde du travail", même s'il faudra attendre un mois pour avoir les "chiffres consolidés des pathologies et des décès" liés à la chaleur. "Il nous reste une journée à tenir, soyons encore vigilants demain et nous aurons passé le plus dur", a-t-elle ajouté.
Pollution à l'ozone
La canicule entraîne d'autre part une pollution à l'ozone persistante dans de nombreuses régions, en Île-de-France, dans l'Est, la vallée du Rhône, les Alpes. Ce polluant favorise l'asthme et peut aggraver des troubles cardio-vasculaires ou respiratoires.
La vitesse maximale a été réduite de 20 km/h sur de nombreux axes routiers et la circulation différenciée qui interdit aux véhicules les plus polluants de rouler a été mise en place lundi dans plusieurs villes, notamment Paris, Lyon, Strasbourg, Annecy. La circulation différenciée est reconduite pour mardi dans la capitale.
L'impact de la canicule et la sécheresse se font également sentir sur les activités économiques, notamment agricoles.
Les conseils
Pour les personnes les plus à risques (personnes âgées de plus de 65 ans, personnes handicapées ou malades à domicile, personnes dépendantes, femmes enceintes, enfants, sportifs, personnes en situation de précarité, personnes isolées et professionnels en activité extérieure), les autorités souhaitent rappeler quelques conseils clés utiles en cas de fortes chaleurs :
- boire régulièrement de l’eau sans attendre d’avoir soif ;
- se rafraîchir et se mouiller le corps (au moins le visage et les avants bras) plusieurs fois par jour ;
- manger en quantité suffisante et ne pas boire d’alcool ;
- éviter de sortir aux heures les plus chaudes et passez plusieurs heures par jour dans un lieu frais (cinéma, bibliothèque municipale, supermarché, musée ...) ;
- éviter les efforts physiques ;
- maintenir les logements frais (fermer fenêtres et volets la journée, les ouvrir le soir et la nuit s’il fait plus frais) ;
- penser à donner régulièrement des nouvelles à ses proches et, dès que nécessaire, oser demander de l’aide ;
- consulter régulièrement le site de Météo-France pour s'informer et suivre les recommandations des autorités locales (préfecture ou Agence régionale de santé).
- Les symptômes d'un coup de chaleur sont : une fièvre supérieure à 40°C, une peau chaude, rouge et sèche, des maux de tête, des nausées, une somnolence, une soif intense, une confusion, des convulsions et une perte de connaissance.
- Si nécessaire, demandez conseil à votre médecin traitant.
Une plateforme téléphonique
En cas de besoin, une plate-forme téléphonique nationale a été mise en place : Elle fonctionne tous les jours, de 9h00 à 19h00 (appel gratuit depuis un poste fixe) : 0 800 06 66 66. Ce numéro permet d’obtenir des conseils pour aider à supporter les fortes chaleurs et des informations utiles en cas de situation particulière.