Financée par le ministère des Solidarités et de la Santé, l’étude Transcovid fait partie du programme hospitalier de recherche clinique Covid du GIRCI EST.
L’étude a été validée par la DGOS (direction générale de l’offre de soins) après consultation du consortium REACTing. (consortium multidisciplinaire rassemblant des équipes et laboratoires d’excellence, ayant pour mission la préparation et la coordination de la recherche pour faire face aux crises sanitaires liées aux maladies infectieuses émergentes).
De nombreuses équipes médicales ont modifié leur protocole de prise en charge des femmes enceintes Covid-19 positives en réalisant systématiquement, en soins courants, des prélèvements à la naissance pour rechercher une contamination du nouveau-né. « L’analyse de ces prélèvements et des données de santé des mères permettra de répondre aux questions soulevées….«
Onze maternités participent à cette étude "multicentrique" qui porte également sur les données recueillies dans des centres hospitaliers de trois régions françaises parmi les plus touchées par l'épidémie.
Si les connaissances actuelles sur cette transmission se veulent plutôt rassurantes et laisseraient penser que le risque est très faible, les chercheurs espèrent confirmer l’absence de risque de transmission materno-fœtale du SARS-CoV-2 lors de la grossesse et démontrer la sécurité de l’accouchement par voie basse.
Toutes les femmes infectées par le SARS Cov-2 durant la grossesse et accouchant en 2020 dans l’une des maternités impliquées pourront être incluses, que l’infection soit survenue au premier, deuxième ou troisième trimestre de grossesse ou découverte au cours de l’accouchement.
Les maternités concernées
- Bourgogne Franche-Comté
- CHU de Besançon,
- CHU de Dijon,
- Hôpital Nord Franche-Comté
- Groupe Hospitalier de la Haute-Saône
- Grand-Est
- CHU de Nancy,
- CHU de Reims,
- CH de Mulhouse
- CHR Metz-Thionville
- Auvergne-Rhône-Alpes
- CHU de Grenoble
- CH d’Annecy
L'étude vise à évaluer le risque de transmission mère-enfant du virus SARS Cov-2 chez les futures mères Covid-19 positives et à confirmer que l'accouchement par voie vaginale est possible sans augmenter le risque de contamination du nouveau-né.
Transmission d'anticorps ?
La transmission d'anticorps maternels au bébé est également un des éléments clés de l'étude. "En effet, deux types d'anticorps sont susceptibles d'être retrouvés : des anticorps produits directement par le bébé qui pourraient signifier qu'il a rencontré le virus durant la grossesse, et des anticorps maternels qui pourraient conférer au bébé une immunité protectrice durant les premières semaines de vie..." explique l'hôpital de Besançon dans un communiqué.
Le projet prévoit également d’étudier la réponse immunitaire des femmes enceintes face au Covid-19. En effet, la communauté médicale ne sait pas si les femmes enceintes sont capables de produire une quantité d’anticorps suffisante pour espérer une transmission au bébé à travers le placenta. "La transmission d’anticorps maternels au nouveau-né serait en faveur d’une immunité acquise des nouveau-nés pouvant les protéger des infections sévères à Covid-19 durant les premières semaines de vie".