Réduire de 20% les chutes mortelles ou invalidantes des personnes de 65 ans et plus, d’ici 2024, tel est l’objectif du plan antichute des personnes âgées présenté il y a un peu moins d’un an par le gouvernement sur la base du constat que chaque année, ces chutes sont la cause de 10.000 décès et de 130.000 hospitalisations à l’échelle nationale.
En BFC, les chutes des personnes âgées représentent environ 8000 hospitalisations et 600 décès par an. Un #PlanAntichute a été lancé ce 12 janvier. Objectif : éviter 1830 séjours hospitaliers et 113 décès liés à ces chutes d’ici décembre 2024?? https://t.co/m1fJxK2gLP pic.twitter.com/ggjF4ZctQQ
— ARS BFC (@arsbfc) January 12, 2023
Élaboré en concertation avec la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), les autres caisses nationales et structures inter-régimes, les gérontopôles, les professionnels de santé ou encore les collectivités locales, le plan se décline dans toutes les régions.
En Bourgogne-Franche-Comté, il mobilise 70 partenaires (acteurs de la prévention, du médico-social, habitat/logements, collectivités, universités…) regroupés dans le "collectif antichute" et invités ce 12 janvier au siège de Dijon Métropole pour le lancement régional, en présence de Christine Abrossimov, coordinatrice nationale du Plan. L'ARS BFC précise que "les travaux conduits tout au long de l’année 2022 en Bourgogne-Franche-Comté ont permis de dresser un état des lieux et de mettre en avant la richesse des initiatives déjà déployées (voir aussi notre encadré)".
Un plan en cinq axes
La feuille de route régionale prévoit des actions pour mettre en œuvre chacun des 5 axes du plan national :
1. Savoir repérer les risques de chutes et alerter (formation des professionnels aux outils de repérage, parcours coordonné d’éducation thérapeutique, consultation chute à l’hôpital, mobilisation des kinésithérapeutes…)
2. Aménager son logement, en particulier avec le dispositif Ma prime Adapt’ (outil d’aménagement antichute).
3. Des aides techniques à la mobilité faites pour tous, l’objectif étant de capitaliser sur l’existant et de partager au plus grand nombre les expérimentations conduites avec succès.
4. L’activité physique, meilleure arme antichutes : sport santé sur prescription médicale, programme OMEGAH mais également recherche interventionnelle combinant repas fortifiés et activité physique.
5. La téléassistance pour tous (opérateurs nombreux et diversifiés en Bourgogne-Franche-Comté, évaluation des dispositifs existants).
Recherche, parcours, innovation : une longueur d’avance en Bourgogne-Franche-Comté
L'ARS explique que la Bourgogne-Franche-Comté se distingue entre autres par :
- La recherche portée par les 2 CHU et les 2 universités : l’unité mixte INSERM CAPS (cognition, action, plasticité sensorimotrice) de l’université de Bourgogne travaille sur le vieillissement et la fragilité. En partenariat étroit avec le pôle personnes âgées du CHU de Dijon, l’équipe fait référence en France et à l’international pour l’analyse descriptive de la chute de la personne âgée et la réadaptation post-chute. À l’université de Franche-Comté, une recherche-action en milieu réel, "Madmax", est lancée avec 500 personnes âgées, pour le maintien à domicile par l’activité physique et la nutrition. Projet pluri-annuel de 3 ans, Madmax est conduit en partenariat avec le CHRU de Besançon.
- Le parcours de prévention seniors avec 3 programmes-socles régionaux proposés à toutes les personnes de 60 ans et plus : Les Ateliers Bons Jours, les Atouts de l’âge et Omegah.
- L’ambition, l’engagement et la dynamique innovante public-privé en ergothérapie préventive et de réadaptation, en aides techniques et en aménagement de logements.
(Communiqué)