Qui dit moins d’internes dit forcément une surcharge de travail pour les autres… Le tout dans un hôpital déjà "en flux tendu", s’inquiète Colette Rueff, membre du Codes 25. "Cela a un impact direct sur les internes présents avec plus de gardes et une réorganisation dans un contexte où ils effectuent déjà beaucoup d’heures. Et donc un impact sur leur santé physique ou mentale…".
Conséquence ? Une "moins bonne offre de soins"
Pour le collectif, l’inquiétude porte également sur les soins. "Il faut savoir que les internes effectuent 40 % des soins à l’hôpital", tient à indiquer Colette Rueff qui précise que le manque d’internes est "une catastrophe pour l’hôpital de Besançon et les hôpitaux de France".
D’après le Codes, le CHU de Besançon qui compte 220 internes chaque année en perdra donc 37 sur 2024-2025… soit une diminution de 16,5 %.
À qui la faute ?
Pour le collectif, le manque d’internes ne vient pas d’un manque de candidats "c’est ce que le gouvernement avance comme argument, mais nous pensons que cela est dû à la réforme du concours". En effet, les étudiants en médecine qui ont effectué 6 ans d’études peuvent prétendre au concours. Ce dernier, qui était uniquement accessible à l’écrit, inclus désormais une épreuve orale… "Et il faut 14/20 pour accéder à l’oral", nous précise-t-on.
"On peut donc se demander si ces décisions n’ont pas été effectuées dans un souci de restriction budgétaire", déplore le collectif qui rappelle le CHU de Besançon a perdu 16 lits en 2023 et 58 en 2022…