Pour la section du PCF de Besançon, Jean-Louis Fousseret a rejoint le mouvement en marche, car le ministre de l'Économie rénoverait la gauche, qu'il ferait partie de ceux qui bougent et qu'il comprendrait les chefs d'entreprise. "Emmanuel Macron ne rénove pas ; il réchauffe de vieilles idées, celles d'hommes de droite voulant doubler les siens" estime-t-on au PCF de Besançon. "Macron a estimé, il y a peu, que le clivage gauche/ droite était dépassé. Comment rénover la gauche avec quelqu'un qu'y croit pas ?" en citant le philosophe Alain
- "Lorsqu’on me demande si la coupure entre partis de droite et partis de gauche, hommes de droite et hommes de gauche, a encore un sens, la première idée qui me vient est que l’homme qui pose cette question n’est certainement pas un homme de gauche". Alain - 1930
Les communistes bisontins considèrent que Macron bouge "un peu comme Sarkozy". "Que veut dire « bouger » ? S'attaquer enfin au pouvoir de l'argent ? Réduire le pouvoir des banques ? Lutter sérieusement contre l'exil fiscal au Panama et au Luxembourg ? Bien sûr que non. « Bouger », chez Macron et consorts, c'est s'attaquer à ceux qui travaillent et peinent à boucler les fins de mois".
Enfin le PCF estime que Macron et le gouvernement actuel "n'a eu de cesse" de fragiliser les petits patrons. "Combien de PME et d'artisans du bâtiment mis à genoux par les politiques d'austérité des collectivités territoriales qui n'investissent plus et ne stimulent plus l'activité des entreprises locales ? Combien d'indépendants menacés par la concurrence de « entrepreneuriat individuel » mis en avant par Macron à l'instar des taxis concurrencés par Uber ? (…)Et de quelles entreprises parle Macron ? Des grandes entreprises du CAC40 ! Elles ont reçu 40 milliards de cadeaux via le CICE. Le MEDEF de Pierre Gattaz, celui qui trouve le mouvement de Macron « rafraîchissant », promettait en échange la création d'un million d'emplois."
Et de conclure. "Alors, non Monsieur le Maire, la rénovation de la gauche ne passe pas par Macron. D'ailleurs, la politique de la ville de Besançon jusqu'ici n'a pas été celle de Macron. Nous en sommes heureux. Les communistes bisontins pèseront de tout leur poids pour que cela continue…".
En réponse, Jean-Louis Fousseret a déclaré qu'il entendait bien continuer à faire le distingo entre la gestion de la Ville et les préoccupations de la politique nationale. "Je ne reproche pas à mes adjoints communistes d'avoir des attitudes anti gouvernementales comme ils l'ont fait. Je souhaite que l'on fasse la même chose avec moi...'