maCommune.info : Quand avez-vous décidé d'arrêter de fumer ?
Pauline : "J'ai décidé d'arrêter l'année dernière le 22 novembre 2017 précisément. On se rappelle la date de sa dernière cigarette".
mC : Qu'est-ce qui vous a donné envie d'en finir avec ça ?
Pauline : "J'avais des bronchites chroniques et j'ai perdu quelqu'un dans mon entourage d'un cancer des poumons à l'âge de 60 ans".
mC : L'opération Moi(s) sans tabac a-t-elle joué un rôle dans votre envie d'arrêter ?
Pauline : "Oui bien sûr ! Cela a été un véritable soutien notamment grâce au groupe mis en place sur Facebook. Chacun donne des conseils, remonte le moral de ceux qui ont peur de craquer. L'application est aussi une bonne aide. Elle permet de voir le nombre de cigarettes que l'on a évité de fumer et surtout l'agent que l'on a gagné".
mC : Aviez-vous déjà essayé d'arrêter avant ?
Pauline : "Non, je n'avais jamais essayé, car je n'en avais pas envie".
mC : Combien de cigarettes fumiez-vous et depuis quel âge ?
Pauline : "J'ai commencé à fumer vers l'âge de 16 ans. Les derniers temps, je fumais plus de dix cigarettes par jour".
mC : Quand fumiez-vous dans la journée ?
Pauline : "Dès que j'avais une minute à vrai dire. Les cigarettes les plus importantes étaient celles qui suivaient les repas".
mC : Était-ce plutôt une sorte de rituel, de rythme de la journée ou aviez-vous vraiment envie de chaque cigarette ?
Pauline : "Quand je fumais, je pensais que c'était une réelle envie. Avec le temps, je me suis rendue compte que c'était finalement des rituels difficiles à éliminer".
mC : Vous souvenez-vous de votre dernière cigarette ?
Pauline : "Oui, c'était avec une de mes collègues et j'ai eu une quinte de toux. J'ai regretté de l'avoir fumée et l'ai jetée de rage. Depuis, je n'ai plus fumé".
mC : Qu'est-ce qui a été le plus dur à traverser sans cigarette pendant cette année ?
Pauline : "La première semaine après l'arrêt a été difficile, mais finalement les envies passent petit à petit. Mon médecin m'a même dit qu'au bout de trois jours, la dépendance à la nicotine diminuait. Et c'est vrai. Pour ce qui est du plus dur à traverser, c'est sans aucun doute les moments festifs".
mC : Avez-vous eu un suivi médical ou autre pour arrêter ?
Pauline : "Je suis allée voir mon médecin pour savoir comment faire pour ne pas craquer. Il m'a conseillé les pastilles à la nicotine. Cela m'a aidé à tenir. À chaque envie, j'en prenais une".
mC : En un an, avez-vous craqué pour une cigarette ou ne serait-ce qu'une bouffée ?
Pauline : "Non pas une seule fois, car j'aurais repris".
mC : Avez-vous compensé avec d'autres choses ?
Pauline : "Peut-être la nourriture, mais sans m'en rendre compte".
mC : Comment vous sentez-vous aujourd'hui ? Avez-vous observer des changements dans votre santé ?
Pauline : "Oui et cela se remarque assez vite. J'ai vu mon souffle revenir au bout d'une semaine (C'est d'ailleurs effrayant de voir que j'avais réduit mon souffle alors que je suis jeune ! je ne pensais pas). Pour ce qui est du mental, je suis plus libre dans le sens où je ne pense plus à fumer "impérativement ma cigarette". Au niveau physique, j'ai beaucoup moins la peau irritée et sèche. Comme quoi, la cigarette joue vraiment sur tout..."
mC : Aujourd'hui, quel est votre rapport à la cigarette ? En avez-vous encore envie de temps en temps ?
Pauline : "Je crois que je suis nostalgique. J'aimais vraiment prendre le temps de me fumer une cigarette. J'aurais pensé avoir envie de fumer lors de période de stress et finalement j'en ai parfois envie lorsque je suis en train de prendre un apéritif avec des amis."
mC : Pensez-vous "craquer" un jour ?
Pauline : "Je n'espère pas".
mC : Quel conseil donneriez-vous à des personnes qui ont envie d'arrêter de fumer, mais qui ne s'en sentent pas capables ?
Pauline : "Si j'ai pu le faire, vous le pouvez. Il faut vraiment le vouloir sinon ça ne fonctionnera pas. Après bien sûr, c'est toujours mieux d'être soutenu par son entourage".