"Je regrette cette démission qui ne me paraît pas justifiée au vu de la réunion d'hier. Nicolas Hulot ne mesure pas le chemin parcouru, les succès qu'il a obtenus, et le nombre d'arbitrages rendus en sa faveur avec le soutien constant du président de la République", a affirmé le sénateur LREM et vice-président du groupe d'étude Chasse et pêche au Sénat.
"Pour Nicolas Hulot les choses ne vont pas assez vite, mais il ne mesure pas la différence entre l'urgence écologique et la gestion du temps de l'action gouvernementale dans une économie mondialisée", a-t-il poursuivi.
Patriat, présent à une réunion lundi à l'Elysée avec les chasseurs, affirme que la réunion s'est "bien passée", qu'il n'y avait "pas de tension".
"Il a obtenu des concession majeures", notamment la fusion de l'Agence française pour la biodiversité (AFB) et de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), dont ne voulaient pas les chasseurs, a-t-il noté.
"C'est toute la grandeur et la faiblesse des écologistes. Ils sont passionnés, investis d'une mission. Mais ils ne prennent pas la dimension du rythme de l'écologie politique. L'écologie sociétale est une chose, l'écologie politique en est une autre", a-t-il conclu.
Pour le député de Paris LREM Gilles Le Gendre, l'ancien ministre de la Transition écologique a "oublié" qu'il y avait dans l'intitulé de son poste "le mot transition", qui "porte en lui la promesse de la progressivité de l'action".
"Aujourd'hui, on a compris que l'écologie nécessitait des transformations profondes de notre système productif, et non de simples mesurettes. Qui dit transformations profondes dit transformations lentes", a-t-il argué.
Pour le sénateur PS du Doubs Martial Bourquin, cette de?mission met en e?vidence "le manque de volonte? du gouvernement et du Pre?sident de mener une ve?ritable politique e?cologique". Mais c'est selon lui également tout un symbole et la "fin de l'illusion du Nouveau Monde selon Emmanuel Macron".
(Avec AFP)