Cette tradition est très ancienne... et pendant les 40 jours de Carême, il était interdit de manger des oeufs !
Et comme les poules continuaient néanmoins à pondre, ils étaient conservés, cuits durs et décorés pour les offrir le jour de Pâques.
Depuis... les choses ont évolué. Et d'oeufs durs peints ... on est passés au chocolat !
Qu'en penser ? C'est le moment de faire le point !
Tout d'abord, la qualité du chocolat va largement dépendre de sa teneur en cacao ! Plus elle est élevée, plus c'est intéressant ! On considère qu'entre 70 et 90 % de cacao, celui-ci conserve une bonne partie de ses antioxydants et autres molécules bienfaisantes : des flavonoïdes, du magnésium et potassium principalement. Sa teneur en sucre étant relativement peu élevée, il peut s'intégrer dans une alimentation variée et équilibrée. Mais attention dès qu'il est "aromatisé" ... le sucre augmente et le cacao diminue !
Le chocolat au lait, quant à lui, est de composition différente : le 1er ingrédient étant le sucre puis du beurre et de la pâte de cacao, poudre de lait, etc... il est bien difficile d'en connaitre la teneur en cacao. Et puis mauvaise nouvelle : le pancréas ne l'aime pas trop car il le fait trop travailler, comme tout ce qui est trop sucré d'ailleurs !
Quant au chocolat blanc : il ne comporte même pas de cacao... mais du beurre de cacao !
De nombreuses études nous prouvent les multiples bienfaits du cacao :
- sur le stress en agissant sur les systèmes de récompense dans notre cerveau
- sur la santé cardiovasculaire par une réduction de la pression sanguine
- sur le microbiote intestinal servant de prébiotique...
MAIS, il nous expose aussi à quelques problèmes : l'addiction est très rapide et tenace car le couple sucre+gras est difficilement gérable par notre duo cerveau/volonté qui en réclamera toujours plus souvent - un peu comme un aliment doudou -:)
Il est riche en calories -noir ou lait c'est à peu près la même chose !- et sa composition le rend facilement stockable par nos gentilles cellules graisseuses !
Alors doucement sur les petits oeufs qui trainent sur la table à Pâques... pour deux de ces adorables petites merveilles, il vous faudra marcher environ 1/2 h pour que votre corps les oublie -ou presque !-
Valentine Caput, diététicienne nutritionniste à Besançon