L’action a eu lieu sur l’espace public, lors d’une journée qui se voulait pourtant "festive et populaire" comme l’a rappelé la maire de Besançon. Alors lorsque ces deux jeunes filles, issues du mouvement d’extrême droite Némésis s’identifiant comme "féministe identitaire", sont apparues au sein du cortège avec leurs pancartes "violeurs étrangers dehors" et "libérez nous de l’immigration", cela a tout bonnement "gâché la fête" pour Anne Vignot. Non loin de là, une banderole avec un message similaire a également été suspendue sur une façade de la Grande rue.
Une action portée à visage découvert qui démontre pour la maire, une manière "décomplexée d’enfreindre la loi, le respect et nos valeurs républicaines". La maire de Besançon condamne donc fermement cet acte et lance un appel à prendre en compte "des signaux qui sont très clairement les mêmes que ceux vécus dans les années 30". Des "actes immondes, insupportables et insoutenables" et contre lesquels "je me battrai toute ma vie".
Comme elle l’explique dans notre vidéo, Anne Vignot ne souhaite pas voir se normaliser "des actes xénophobes et qui laissent penser que nous aurions trouvé un bouc émissaire idéal, celui du migrant".
Comme elle l’avait indiqué sur X (ex Twitter) dimanche 7 avril après les faits et comme elle l’avait déjà fait à la suite de tags antisémites apparus dans les rues de la Ville en novembre dernier, la maire de Besançon a déposé une plainte contre X pour provocation à la haine ce lundi 8 avril. Elle entend également porter plainte contre des commentaires faisant mention d'appel au viol à son encontre suite à ce même post publié sur le réseau social.