Pancarte ”Un flic, une balle” : ce n’est “pas du tout un appel au meurtre de policiers”

Lors de la manifestation contre les violences policières organisée samedi 23 septembre à Besançon, une pancarte "un flic, une balle" avait provoqué de vives réactions auprès des élus locaux. Si la préfecture du Doubs avait condamné "fermement" cet agissement, l'Union syndicale Solidaires 25 a tenu à revenir sur l'origine de cette inscription ce mardi 26 septembre 2023. 

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"Un flic, une balle est l'expression traduite de l'américain : "One cop, one shot", slogan du mouvement Black Lives Matter, qu'on peut comprendre comme « un flic, potentiellement c'est une balle pour tuer un noir »", rappelle l'Union syndicale Solidaires 25.

"Méprisant et même insultant pour les manifestants"

Selon les membres, ce slogan dénonce "l'assassinat de Noirs par les policiers américains" et "ne s'agit pas du tout d'un appel au meurtre de policiers". Pour le syndicat, présenter cet acte "dans son sens contraire" est "méprisant et même insultant pour les manifestants". Cette accusation envers celle qui a tenu la pancarte concerne également tous les manifestants et les organisations "ayant relayé l'appel national contre les violences policières" et qui sont "accusées de vouloir « tuer du flic ! »".

"Un nombre croissant de morts insupportable"

L'Union syndicale Solidaires 25 a tenu à revenir sur les différentes raisons de ces manifestations : "le meurtre de Nahel, les 15 personnes abattues pour refus d'obtempérer depuis 2022, Adama Traoré, Cédric Chouviat qui faisait s'étouffer Darmanin, Zineb tuée dans son appartement à Marseille et tous ces mort.e.s passent à la trappe". Selon les membres, certains acteurs "feraient mieux de s'interroger sur ce qu'a d'insupportable et de scandaleux, le nombre croissant de morts, par balle ou par étouffement dont leur police est responsable".

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