"J’ai découvert avec surprise le contenu de votre article consacré à l’étrange classement réalisé par le magazine l’Express sur le cumul des mandats, et qui me place en 32e position dans le classement des "personnalités politiques importantes". Il s’agit d’un classement "brut", fondé sur une attribution arithmétique de points. La diffusion de cette étude aurait mérité un complément d’information et une analyse plus fine.
Sur le classement lui-même, j’observe paradoxalement qu’un élu local qui se consacre exclusivement à son territoire est, par le système d’attribution de points, particulièrement pénalisé. Ainsi, en étant maire et président de l’agglomération, je consacre tout mon temps et mon énergie à Besançon et au Grand Besançon. Si je cumulais mon rôle de maire avec un mandat de député ou de sénateur, je serais mobilisé deux à trois jours par semaine à Paris, mais je serais mieux classé dans les colonnes du magazine...
En outre, toutes ces fonctions annexes, que j’exerce d’ailleurs de façon non rémunérée, sont liées à mes mandats locaux. Ainsi à titre d’exemple le maire est de droit président du conseil de surveillance du CHRU.
Elles représentent par ailleurs en moyenne trois réunions décisionnelles par an qui se déroulent toutes sur le ressort du notre territoire.
Je préside, toujours à titre bénévole, des organismes qui concourent au développement économique de l’agglomération et qui traitent de sujets d’importance comme le logement ou la santé. Autant de missions concrètes, d’outils qui prolongent mon action, l’ancre dans la réalité quotidienne au service de mes concitoyens.
Ce classement semble méconnaitre le fonctionnement des institutions locales et privilégier très étrangement les cumuls de mandats nationaux et locaux, notamment en ne prenant pas en compte le temps réel consacré par un élu local totalement dévoué à son territoire".