La conférence de presse donnée, le mercredi 14 juin par les représentants bisontins du "Pacte pour la Transition" avait un petit goût de conseil de classe. Et c'est le bilan mi-mandat d'Anne Vignot, maire de la Ville de Besançon depuis trois ans qui est passé au crible par les bénévoles. Un travail de longue haleine de plus de trois mois pour décrypter si les engagements qui avaient été pris par la liste d'Anne Vignot en début de mandat ont été ou sont en cours d'application.
Le "Pacte pour la Transition", une vigie citoyenne
Le "Pacte pour la Transition" a été créé pour la campagne des élections municipales de 2020. Ce dispositif impliquant les associations locales avait dressé une liste de 32 mesures axées sur "la justice sociale"et sur lesquelles les listes municipales se présentant, devaient s'engager ou non à respecter. Ce Pacte dont l'objectif est de"tracer un chemin à suivre pour la transition", instaure une vigie citoyenne "apartisane" concernant les actions de l'équipe municipale.
Trois ans plus tard, à l'heure du bilan de mi-mandat, les associations ont repris cette liste et ont comparé les engagements qui ont été respectés et ceux qui, au contraire, ont été délaissés.
L'équipe municipale "peut mieux faire"
Alors que la moyenne nationale se situe aux alentours de 3/10 concernant les engagements pris et effectivement appliqués par les listes municipales élues, Besançon se situe autour de 6/10. Un bilan "plutôt positif" qui montre que les engagements qui avaient été pris en début de mandat, ont globalement été appliqués. Pour autant, ce bon résultat "doit être relativisé" au vue des engagements "très timorés" pris par la liste d'Anne Vignot.
Dans leurs observations, qu'ils veulent formuler de façon "constructive", les bénévoles du "Pacte pour la Transition" notent des efforts dans de nombreux domaines tels que le financement éthique, la monnaie locale ou encore la restauration collective. Pour autant, le bilan à mi-mandat reste "trop insuffisant et pas à la hauteur des urgences climatiques et sociales. On en attendait davantage pour une maire écolo" résume Estelle Colin, représentante de l'association vélo Besançon qui participe au Pacte.
Un blocage de Grand Besançon Métropole et de l'opposition
Si Besançon a réalisé de grands efforts dans les domaines de la restauration collective (en proposant deux repas végétariens par semaine et en mettant en oeuvre les prescriptions de la loi Egalim relative aux produits bio) ou du financement éthique (en encourageant la monnaie locale et en limitant les emprunts aux banques "nocives"), les engagements de l'équipe municipale en matière de mobilité et d'agriculture restent incomplets.
Pour justifier ce retard, la municipalité tout comme les associations pointent du doigt le partage de compétences avec Grand Besançon Métropole "qui n'a pas la même volonté d'avancer vers la transition" mais aussi la réticence de l'opposition sur la limitation à 30km/h généralisée au centre ville, la gratuité des transports en commun ou encore la sécurisation des voies cyclables.
Infos +
- Le site internet suivi-pacte-transition.org répertorie la synthèse ainsi que la cartographie de l'ensemble des collectivités évaluées
1 Commentaire
Un commentaire
1)En ce qui concerne les écrans publicitaires lumineux, il serait bien de faire baisser l’intensité lumineuse, notamment l’hiver , la nuit , les jours de pluie.
C’est parfois presque éblouissant.
2) Pour les vélos, a quand une piste cycle route de Gray? entre Besançon et Pirey?
3) Il serait bien d’éviter aussi le gaspillage d’eau potable, pour exemple,voilà le chantier réaliser dans la semaine : vidanger et nettoyer la fontaine de chamar (juste avant l’évenement grandeur nature) environ 100 m3 d’eau qui partent à l’égout, au lieu d’être réutiliser pour l’arrosage par exemple. Puis la remplier avec de l’eau potable. De nos jours c’est un scandale écologique de faire cela!