Le collectif Oui au train de nuit rappelle qu'en 2021, l’État a publié un nouveau rapport sur les "Trains d’Equilibre du Territoire" qui a ouvert la porte à la relance des trains de nuit en montrant la pertinence de 25 lignes de trains de nuit. En 2022, le chef de l’État a annoncé la création de 10 lignes d’ici 2030, dont un train de nuit multi-branches Strasbourg-Besançon-Nice / Barcelone / Toulouse-Bordeaux. Deux autres trains de nuit ont déjà été relancés le 11 décembre 2023 : Paris-Aurillac et Paris-Berlin.
Désormais la SNCF utilise toutes les voitures-couchettes disponibles. Pour relancer d’autres lignes, il est nécessaire de construire de nouveaux trains. "En 2021, l’État évoquait la construction 600 voitures. Après 2 ans d’attente, l’État revoit l’ambition à la baisse avec seulement 150 voitures… ce qui exclurait Besançon", déplore le collectif bisontin. Les manifestants appellent donc l’État à augmenter l’ambition et à lancer la construction sans attendre.
Pour Alternatiba, "le train de nuit est une alternative pratique et confortable pour voyager sur des distances de 700 à 1500 km. Les lignes relancées depuis 2020 passent déjà les prédictions du rapport TET, avec des taux d’occupation fréquentation atteignant 70% d’après la SNCF. Alors, l’État augmentera-t-il l’ambition pour relancer un vrai réseau de trains de nuit ?"
Pour l’adjoint à la maire de Besançon, Anthony Poulin, "le train de nuit c’est une autre vision du tourisme, qui amène à prendre le temps. Nous sommes inquiets sur le manque de moyens et la maire Anne Vignot a interpellé l’État hier."
Bernard Lachambre, professeur et élu à Montbéliard témoigne : "Avec nos élèves on allait en Laponie en train de nuit. Les élèves sont enchantés, et c’est pas beaucoup plus long qu’en avion. En train, on part à 22h et on arrive 08h le surlendemain matin. En avion ça prend une journée complète."