"Pour la totalité des 17 personnes qui se sont manifestées suite à l’appel à témoins, les investigations ont démontré qu’avant même cet appel à témoins, elles s’étaient confiées à des tiers, membres de la famille, amis, de ce qu’elles avaient subi et de la gêne profonde qui était la leur à la suite de ces agissements", explique Etienne Manteaux, procureur de la République à Besançon.
Huit plaintes pour viol
L’ostéopathe est mis en examen et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer sa profession. Les faits dénoncés par les victimes remontent à janvier 2018 jusqu’au dernier dénoncé en décembre 2020. Huit d’entre elles dénoncent des viols et la totalité dénonce, à minima, des agressions sexuelles. Le mis en examen conteste "frontalement et totalement absolument tous les faits" qui lui sont reprochés, indique Etienne Manteaux.
C’est un dossier qui est en cours au pôle d’instruction depuis 2 ans. Si le magistrat instructeur ordonne le renvoi de cet ostéopathe devant une cour d’assises pour des faits criminels, le procureur de Besançon rappelle qu’à partir du 1er janvier 2023, pour tous ces faits de viols, ce ne sera plus la cour d’assises qui sera compétente pour juger de ces faits, mais ce qu’on appelle la cour criminelle départementale qui sera généralisée en France à cette date. Cette cour est composée d’un magistrat président de cour d’assises et de quatre juges professionnels. Il n’y aura plus de jurés pour juger des affaires de violences sexuelles dans le pays.