Retour à une heure d’été, toujours en sursis ! Une heure de sommeil en moins, une heure de jour en plus: la France passe ce week-end à l’heure d’été, un changement controversé auquel l’Union européenne a officiellement décidé de mettre fin… toujours sans concrétisation.
Le changement d'heure a été instauré en France à la suite du choc pétrolier de 1973-1974. Depuis 1998, les dates de changement d'heure ont été harmonisées au sein de l'Union européenne. Dans tous les pays membres, le passage à l'heure d'hiver s'effectue le dernier dimanche d'octobre et le passage à l'heure d'été, le dernier dimanche de mars.
A deux heures du matin dans la nuit de samedi à dimanche, les horloges avanceront de 60 minutes : il sera 3h00 et on dormira donc (théoriquement) "une heure de moins".
Mais ce changement d'heure deux fois l'an (passage à l'heure d'hiver le dernier dimanche d'octobre, à l'heure d'été le dernier dimanche de mars) est très contesté pour son effet sur les rythmes biologiques, notamment par des médecins ou des parents d'enfants en âge scolaire.
Au niveau européen, où le régime du changement d'heure a été harmonisé en 1980 - justifié à l'époque par des économies d'énergie, dont la réalité est discutée - la Commission européenne a proposé en septembre 2018 de le supprimer... en 2019. Mais finalement, le Parlement européen a voté en mars 2019 un report à 2021, à discuter avec le Conseil de l'UE. Depuis, la crise du Covid-19 est passée par là, et le dossier est dans les limbes.
"Une expérience négative ou très négative"
En France, une consultation en ligne organisée en 2019 par la commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale avait reçu plus de deux millions de réponses, massivement (83,74%) en faveur de la fin du changement d'heure. Plus de 60% des personnes ayant participé assuraient avoir eu "une expérience négative ou très négative". Quant à l'heure à laquelle rester toute l'année, c'est celle d'été (en France UTC +2) qui a eu la préférence de 59% des participants.
Particularité méconnue de l'actuel système : il ne concerne pas les territoires d'Outre-mer, qui ne changent jamais d'heure (à l'exception de Saint-Pierre et Miquelon, qui se cale sur le Canada voisin). La plupart d'entre eux se trouvent sous des latitudes où les écarts d'ensoleillement sont faibles au long de l'année, contrairement à l'Europe.
1 Commentaire
Un commentaire
Les téléphones portables ont cette faculté de se mettre à l’heure, sans intervention humaine. Avec un taux d’équipement des ménages supérieur à 100%, il n’y a plus lieu de rappeler aux gens de changer d’heur. Quant à l’abandon de cette mesure, néfaste à tous points de vue, il faudra attendre que les poules aient des dents…