La première partie de l'exposition se focalise sur la présentation de la comtoise, ses spécificités et son historique. Viennent ensuite ses évolutions au fil du temps, où elle passe de la décoration au remodèlement complet, de l'ornement à la dématérialisation quasi-totale. Les horloges sont belles, les modèles impressionnants, les explications plus ou moins intéressantes. L'intérêt porté à celles-ci dépend fortement du degré de nostalgie que chacun ressent vis-à-vis de ces objets massifs. Pour certains, il ne s'agit en effet que de pièces de collection sans aucun rapport avec notre mode de vie. A l'inverse, ils ont accompagnés certains depuis leur plus tendre enfance, immobiles dans la salle à manger, et traversant le temps tout en étant sa représentation symbolique universelle.
La symbolique de l'horloge est étudiée dans une seconde partie, où l'exposition a choisi quelques oeuvres afin d'exposer quelques théories sympathiques sur les rôles d'une horloge. Le premier, l'horloge qui "rassure", véritable lien entre les générations - par sa longévité et sa transmission aux enfants - et gardien quasi-silencieux surveillant les faits et gestes de chacun du haut de ses deux mètres cinquante. Le deuxième, l'horloge "qui rappelle que l'homme est mortel", ne vieillissant pas elle-même mais voyant défiler les générations devant ses yeux, dans un quasi-éternel balancier.
Cette exposition est donc instructive mais surtout artistique, les horloges présentées étant imposantes et dotées de très beaux ornements. L'attachement de chacun à ces objets est cependant variable, fonction de l'intérêt porté à l'horlogerie comtoise en tant que telle.