Et ça a bien changé !
Ce qui frappe tout d’abord, lorsque l’on visite le "nouveau" musée du Temps de Besançon (lire à propos du réagencement de ce musée la mail-interview de son conservateur Thomas Charenton ci-dessous), c’est le retour de la famille Granvelle en ses murs. Le premier étage permet de replonger dans le Besançon du XVIe siècle avec, outre les sept tapisseries à la gloire de Charles Quint qui s’y trouvaient déjà, des plans cavaliers de la ville, des tableaux – dont le portrait de Nicolas Perrenot de Granvelle attribué au Titien -, des objets de la collection des Granvelle, etc. Si le cabinet de curiosités a été entièrement revu, la grande galerie qui ouvre ses fenêtres sur la cour reste consacrée aux débuts de la mesure du temps, avec ses exceptionnelles collections de planétaires, globes terrestres, premières pendules, cadrans solaires, calendriers…
Lip entre au musée
Au deuxième étage, la grande nouveauté c’est que les vitrines dédiées aux microtechniques ont laissé place à … des montres qu’il était bien dommage de ne pas voir jusqu’alors ! Celles-ci témoignent de l’époque pas si lointaine où Besançon était capitale de l’horlogerie. Photos, diplômes, outillage d’horlogers complètent la collection qui se poursuit par une évocation de la production de l’entreprise Lip. On retrouve à cet étage la Leroy 01 – la montre la plus compliquée du monde au début du XXe siècle, l’un des fleurons du musée -, ainsi que les horloges atomiques et autres instruments de mesure du temps du XXe siècle.
Rien de changé au troisième étage où se découvrent toujours le pendule de Foucault et les combles du palais réservés aux expositions temporaires. Ni au rez-de-chaussée, où l’on peut encore voir le plan relief présentant la ville de Besançon à l’époque de Louis XIV.