Cela dit, les interdictions générales de voyager ne vont pas empêcher la propagation du nouveau variant Omicron du coronavirus, a averti l’OMS dans son document technique. En date du 28 novembre, 56 pays auraient mis en œuvre des mesures en matière de voyages visant à essayer de retarder l’importation du nouveau variant.
"Les interdictions générales font peser une lourde charge sur les vies et les moyens de subsistance", a fait savoir l’organisation basée à Genève, dont les recommandations sont loin d’être toujours suivies par ses 194 États membres.
Ces mesures peuvent avoir un impact négatif sur les efforts de santé mondiaux pendant une pandémie "en dissuadant les pays de signaler et de partager les données épidémiologiques et de séquençage".
Miser sur les dépistages et les quarantaines
Plus généralement, l’OMS appelle tous les voyageurs à rester vigilants, à se faire vacciner et à suivre les règles sanitaires de santé publique, quel que soit leur statut vaccinal, notamment en utilisant des masques de protection, en respectant les mesures de distanciation physique et en évitant les espaces bondés et mal ventilés.
Dimanche dernier, le bureau régional de l’OMS en Afrique avait lancé un appel à ce que les frontières restent ouvertes, après que l’Afrique du Sud avait demandé la levée "immédiate et urgente" des restrictions de voyage la visant après la détection du nouveau variant Omicron.
Dans son document technique, l’OMS appelle les pays à adopter une approche fondée sur une évaluation des risques lorsqu’ils prennent des mesures, telles que le dépistage des passagers et les quarantaines. "Toutes les mesures doivent être proportionnelles au risque, limitées dans le temps et doivent être appliquées en respectant la dignité des voyageurs, des droits humains et des libertés fondamentales", écrit l’organisme. Les voyages internationaux essentiels – y compris les voyages humanitaires et d’urgence, les rapatriements et le transport par fret de matériels essentiels – doivent rester "prioritaires".