"Les Français sont prêts" pour ce "nouveau cap dans le développement du numérique en santé", a affirmé M. Véran lors d'une conférence de presse, comparant l'événement au lancement de la carte Vitale il y a près d'un quart de siècle.
- Disponible sous la forme d'un site internet, en attendant l'application pour smartphones, "Mon espace santé" inclut dans un premier temps un dossier médical où tous les documents (radios, prises de sang, comptes-rendus d'hospitalisation) ont vocation à converger et une messagerie sécurisée, pour les échanges d'informations entre soignants et patients.
Ces services doivent être complétés courant 2022 par un agenda, pour organiser ses rendez-vous médicaux, et un "catalogue" d'applications développées par le privé et certifiées par l'Etat. L'ensemble des données étant géré par l'Assurance maladie et hébergé dans l'Hexagone par les sociétés françaises Atos et Santeos.
"C'est un enjeu de souveraineté" pour éviter qu'elles ne soient à terme "gérées par des plateformes étrangères et privées", a souligné le ministre, souhaitant que l'usage du nouveau service devienne "un réflexe".
25 ans après l’apparition de la carte vitale, #MonEspaceSanté est une nouvelle révolution !
Tous vos documents de santé stockés au même endroit, de manière sécurisée et accessibles par vos soignants.
C'est sûr, c'est simple : https://t.co/t2kjkWeqA5 https://t.co/8fTOGuUpnv— Olivier Véran (@olivierveran) February 3, 2022
65 millions d'assurés seront avertis
Sa généralisation est en tout cas sur les rails : 65 millions d'assurés vont être avertis de la création automatique de leur "espace santé" d'ici à fin mars. Ils auront six semaines pour s'y opposer, à l'aide d'un code envoyé par mail ou par courrier.
Passé ce délai, il sera toujours possible de supprimer son compte, mais les données resteront archivées pendant dix ans par la "Sécu".
Après les échecs à répétition du dossier médical personnel (DMP) promis depuis 2004, le succès de la réforme est loin d'être acquis. Côté grand public, des campagnes d'information "à large audience" sont annoncées dès mi-février.
Mais les logiciels des professionnels de santé et des hôpitaux ne sont pas encore tous compatibles avec "Mon espace sante", dont "l'alimentation massive" et automatisée est attendue en 2023.
(Source AFP)