"Ce que nous craignons, c'est que nous soyons expulsés et que nous devions payer les loyers depuis octobre ainsi que les consommation d'eau et d'électricité", nous confie un membre du collectif SolMiRé.
SolMiRé déplore "évidemment que le tribunal se limite à entendre les plaidoiries des avocats et n'engage aucune 'discussion' sur le fond de la question", nous précise-t-on. "Pourquoi la SAIEMB n'a-t-elle pas voulu d'une solution amiable et la justice doit-elle limiter son action à arbitrer des questions de propriété ?" questionne le collectif. Lors de l'audience qui s'est déroulée ce jeudi, l'avocat du collectif, Me Stucklé, a demandé à la présidente : "Comment concilier le droit de propriété avec le droit à la dignité humaine ?"
Rappel des faits
Depuis le 14 octobre 2017, le Collectif Solmiré (Solidarité Migrants-Réfugiés), dans l'objectif d'offrir un accueil de jour aux nombreux demandeurs d'asile non-pris en charge par les services de l'Etat, a investi un local vacant, propriété de la SAIEMB (société HLM dont la ville est l'actionnaire majoritaire), situé au 26 rue d'Arènes à Besançon. Plusieurs organisations soutiennent le collectif.
Infos +
- La décision devrait être rendue mardi 27 mars.
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