Depuis novembre dernier, les règlements de comptes entre trafiquants de stupéfiants ont fait huit blessés par balle, âgés de 14 à 31 ans, dans ce quartier de reconquête républicaine (QRR). Plusieurs enquêtes pour "tentative d'homicide" ont été ouvertes.
Ces faits "sont directement liées à l'action que mènent les services de police : quand vous démantelez les réseaux (de trafic de stupéfiants), vous créez du vide et la nature ayant horreur du vide en matière de stupéfiants, souvent d'autres équipes essaient de se réinstaller et il y a des guerres de territoires", a expliqué M. Nuñez lors d'un déplacement à Planoise.
"Nous sommes passés ici à Planoise de 28 points de deal à 13"
"Aussi paradoxal que ça puisse paraître, quand il y a des événements de cette nature, c'est parce que les policiers travaillent bien et éradiquent des réseaux", a-t-il ajouté.
En 2019, "nous sommes passés ici à Planoise de 28 points de deal à 13", a souligné le secrétaire d'Etat, précisant que 50 réseaux de trafic de stupéfiants avaient été démantelés en 2019 sur l'ensemble de la circonscription de Besançon.
Il a "félicité" les policiers pour leur travail. "Cette action, nous allons la poursuivre de manière déterminée", a-t-il assuré, reconnaissant que "tous les problèmes ne sont pas réglés". Mi-janvier, le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, notait que les tirs à Planoise étaient "le signe d'une nervosité très importante des délinquants".
Il évoquait alors plusieurs hypothèses : "des équipes déstabilisées par les investigations de police judiciaire en cours depuis un an, d'autres équipes essayant de s'installer ou une vrai lutte d'influence entre trafiquants d'envergure".
Selon le magistrat, le taux d'élucidation des affaires judiciaires à Besançon "est de près de 10 % supérieur à la moyenne nationale (39% contre 30%)".
(Source AFP)