"Je suis stupéfaite et scandalisée d'apprendre qu'un projet de ferme usine de plus de 4.000 bovins est à l'étude en Saône-et-Loire", a écrit Mme Bardot dans une lettre adressée au ministre de l'Agriculture Stéphane Travert et envoyée à la presse. "La concentration de milliers de bêtes dans ces bâtiments de la honte est aussi inacceptable que les convois de la mort qu'ils devront subir", a-t-elle poursuivi.
"L'effectif pourra atteindre un maximum de 3.910 bovins en préparation à l'exportation"
Les riverains de l'exploitation basée à Digoin s'étaient déjà inquiétés mercredi dans le Journal de Saône-et-Loire, dénonçant une "usine à vaches" et annonçant leur intention de monter une association contre le projet. "Au terme du projet de développement, l'effectif instantané pourra atteindre un maximum de 3.910 bovins en préparation à l'exportation", en plus du troupeau existant de 320 vaches allaitantes et 240 bovins à l'engraissement, selon la demande d'autorisation adressée à la préfecture par l'éleveur, qui restait injoignable vendredi.
Une "mise en quarantaine sanitaire durant 5 semaines avant d'être exportés vers des centres d'engraissement en France ou à l'étranger"
L'activité consisterait à "accueillir des bandes de jeunes bovins, pour mise en quarantaine sanitaire durant 5 semaines avant d'être exportés vers des centres d'engraissement en France ou à l'étranger", ajoute le document, qui cite les "pays du Maghreb (plus particulièrement Algérie, Maroc) et la Turquie".
Une enquête publique est en cours jusqu'au 22 septembre, à l'issue de laquelle la préfecture devra rendre sa décision sur la demande, datée de février 2017.
La direction régionale de l'environnement (DREAL) de Bourgogne Franche-Comté a déjà rendu un avis favorable, considérant que le dossier déposé par l'éleveur présente les "enjeux environnementaux et apporte des solutions acceptables pour concilier son activité avec ceux-ci".