"Nous visons l'intégration par l'emploi, l'apprentissage du français et les valeurs de la république", précise Alain Régnier qui poursuit : "Depuis juin 2018 (comité interministériel à l'intégration), l'objectif est de construire cette politique sur le terrain avec tous les acteurs concernés : les collectivités locales, les entreprises, les associations et les citoyens. Dans le comité interministériel figurait l'ambition de mobiliser les territoires dans la contractualisation avec plusieurs grandes villes de France", indique le délégué interministériel à l’accueil et à l’intégration des réfugiés.
À ce jour, 20 grandes villes de France se sont engagées dans le CTAI (contrat d'accueil et d'intégration des étrangers primo-arrivants). "C'est aussi devenu une ambition de mobiliser les territoires", souligne Alain Régnier. En 2021, Besançon et le Grand Besançon comptabilisaient 407 primo-arrivants (212 réfugiés) contre 422 (dont 148 réfugiés) en 2022.
Trois axes majeurs choisis par la Ville de Besançon
Résultat d'un partenariat fort entre les services de l’État et la collectivité, les actions développées à Besançon participent à l'insertion des bénéficiaires dans la société d'accueil. Ces actions s’organisent en cinq axes : insertion professionnelle ; santé mentale ; logement ; jeunesse ; culture.
Avec les différentes structures concernées par le sujet des migrants, Anne Vignot a choisi trois orientations majeures : le logement, la culture et la santé mentale.
"Nous avons un devoir d'accueil. Les personnes réfugiées vivent des traumatismes. La plupart d'entre elles se retrouvent dans des situations non-choisies et arrivent dans des conditions difficiles. L'accueil peut ensuite être complexe. C'est pourquoi, nous voulons faire en sorte que notre territoire soit hospitalier", explique Anne Vignot, maire de Besançon.
La Ville tient également à préciser que le centre hospitalier de Novillars apporte une aide importante à la formation des personnes qui accueillent les primo-arrivants.
Le dispositif "AGIR" en 2024 dans le Doubs
Ce dispositif en construction est complémentaire au CTAI. "Nous rejoignons les mêmes objectifs à savoir l'intégration et l'insertion des personnes, notamment avec l'aide du monde associatif, des collectivités locales, des conseils régionaux ou encore départementaux", précise David Coste, directeur de l'intégration et de l'accès à la nationalité pour le ministère de l'Intérieur.
Ce dernier s'inscrit dans la durée (deux ans) et concerne les personnes sous protection internationale subsidiaire. Comme le CTAI, il est centré sur l'accès aux droits, à l'autonomie, l'emploi ou encore le logement.
Le CTAI, quant à lui, tend à viser un public plus large avec un titre de séjour sans condition de durée de séjour ou de présence sur le territoire.
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Enfin de matinée, Alain Régnier est allé à la rencontre de jeunes du service civique à l'association "Unis-Cité". Il se rendra cet après-midi à Soliha puis à l'OFII (office français de l'immigration et de l'intégration).