Une ordonnance de non-lieu a été rendue le 22 juin, a indiqué mardi à l'AFP le parquet de Dijon, où l'enquête était instruite. Le plaignant, la société AdVini, a néanmoins interjeté appel de cette décision du juge d'instruction, a indiqué Quentin Rément, un des avocats de M. Helfrich et de GCF. Sollicitée, la société AdVini n'a pas réagi dans l'immédiat.
"Sur le fond, Joseph Helfrich et les Grands Chais de France demeurent sereins sur l'issue de la procédure qui finira de démentir les accusations d'utilisation d'informations privilégiées ou indues", a ajouté Me Rément.
Une enquête lancée suite à une plainte du groupe AdVini
L'enquête avait été lancée à la suite d'une plainte déposée en 2016 par le groupe languedocien AdVini (2.200 hectares de vignes en exploitation dans le monde), lors du rachat du négociant bourguignon Béjot Vins et Terroirs (BVT) par GCF. BVT, basé en Côte d'Or et qui exploitait alors 530 hectares de vignes en France (dont 260 en Bourgogne), était à cette époque secoué par une enquête des Douanes sur des soupçons de fraude à la législation sur le vin, qui avait valu à son PDG d'être brièvement placé en garde à vue.
GCF était accusé par AdVini de s'être procuré des éléments confidentiels d'un audit de BVT, commandé par AdVini, et ainsi d'avoir bénéficié d'informations privilégiées lui permettant de s'emparer de BVT au détriment d'AdVini, qui était également intéressé par le négociant bourguignon.
"Le processus d'acquisition du Groupe BVT a été totalement régulier, ce qui a déjà été retenu par le juge d'instruction ayant prononcé un non-lieu à leur égard", a affirmé Me Rément.
GCF, basé en Alsace, exploite plus de 3.000 ha de vignes dans l'Est, le Languedoc, la Bourgogne... Il emploie plus de 3.000 personnes pour un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros, dont 80% à l'export dans plus de 173 pays, revendiquant ainsi le titre de "premier exportateur français de vins et alcools".
(Source AFP)