- En 2018, 200.000 contrats aidés seront financés, contre 320.000 cette année et près de 460.000 l'an passé. Une décision du gouvernement qui doute fortement de l'efficacité des emplois aidés en matière d'insertion.
Or, nombre de ces contrats étaient utilisés au sein même l'éducation nationale. "La suppression des contrats aidés est une situation dramatique pour les personnes et pour l’école ! Les bénéficiaires de contrats aidés se retrouvent brutalement sans emploi" dénonce le SNUipp-FSU, le syndicat majoritaire dans le premier degré. "La suppression de 23 157 emplois aidés dans l’Éducation nationale a des incidences directes sur le fonctionnement des écoles avec une quasi-disparition de l’aide administrative à la direction d’école "
Si pour l'heure, les AVS (auxiliaire de vie scolaire pour l'accueil des enfants en situation de handicap) sont épargnés, l'aide administrative des directeurs d'établissement a été supprimée. Cela représente rien que sur Besançon la suppression de 50 emplois aidés, dont 16 sur le quartier de Planoise.
Appel à la grève le 10 octobre
Quatre représentants syndicaux et une personne en «contrat aidé» ont été reçus peu après 17h par le directeur de cabinet qui selon le SNUipp-FSU n'a pu apporter aucune réponse concrète.
"A priori, on ne toucherait pas les contrats aidés "éducatifs" mais nous n'avons pas eu d'engagement ferme" déplore le syndicat qui appelle à la mobilisation le 10 octobre prochain lors de l'appel national à la grève. "Dans l’Éducation nationale se profilent des projets inquiétants pour les élèves et leur accès à une formation à la hauteur des enjeux : restriction de l’accès aux études supérieures, dévalorisation du baccalauréat en tant que diplôme national, recours accru à des personnels insuffisamment formés dans un contexte de hausse des effectifs (…) C'est pourquoi, le SNES avec la FSU, ainsi que toutes les organisations syndicales de la Fonction publique (CGT, Solidaires, FO, CFDT, UNSA, CFE-CGC, CFTC, FA) appellent les agents à se mettre en grève pour arrêter la casse du service public…"