Interview.
maCommune.info : Comment vous sentez-vous à peine 48 heures après votre élection ?
Nicolas Chaillet : "Je suis évidemment heureux d'être aujourd'hui à la tête de l'UBFC, non pas heureux pour moi-même ce n'est pas la question, mais surtout parce que c'est une Comue en construction. Ca veut dire qu'il y a une dimension bicéphale : il y a le côté enthousiasmant de pouvoir démarrer l'UBFC avec l'ensemble des personnes présentes ici, des membres des établissements fondateurs de l'UBFC puisqu'il y a beaucoup de choses à faire. Et il y a aussi énormément de travail. Ça va prendre un peu de temps pour lancer tous les chantiers. Mais c'est vraiment enthousiasmant, intéressant de pouvoir contribuer au démarrage de cet établissement collectif."
mC : Quelles sont vos priorités pour ces prochaines semaines, prochains mois ? Par quoi commencez-vous votre mandat ?
Nicolas Chaillet : "(…) L'une des priorités est de mettre en place le collège doctoral à l'échelle de l'UBFC : les thèses, les doctorats se dérouleront désormais sous l'égide de l'UBFC. C'est quelque chose qu'il faut mettre en place assez vite.
Une autre échéance qui est évidente concerne le démarrage de i-site Bourgogne Franche-Comté qui est un très gros et beau projet structurant pour la Comue et ses établissements membres.
Il y a également des rendez-vous d'évaluation et de projection : nous allons devoir rédiger notre dossier HCERES (Haut Comité d'Évaluation de la Recherche de l'Enseignement Supérieur) qui est l'instance nationale sous les fourches caudines de laquelle passent tous les établissements supérieurs du pays (laboratoires, écoles doctorales), car une évaluation est prévue tous les 5 ans. Il se trouve que c'est cette année pour l'UBFC.
Enfin, il y a le contrat pluriannuel de site, ce qui est également très technique : ça consiste à contractualiser avec le ministère de l'Enseignement et de la Recherche, avec l'ensemble des organismes de recherche présents sur le territoire français et bien entendu les membres de la Comue, sur un projet prévu pour les 5 ans qui viennent, et qui vont également déclencher des financements. C'est également prévu pour cette année puisque le rythme quinquennal en Bourgogne Franche-Comté se termine en 2016, donc il faut que l'on prépare les choses pour début 2017-2020.
Voici quatre priorités, mais il y en a plein d'autres évidemment…"
mC : Quelle est votre vision de la Comue UBFC pour ces 10, 15 prochaines années ?
Nicolas Chaillet : "C'est extrêmement difficile de faire des prospectives à cette échelle parce qu'il y a une partie de tout cela qui dépend de nous, mais aussi une autre partie qui dépend de l'État, des évolutions, du paysage national de l'enseignement supérieur et de recherche. Sur le plan structurel, je me garderais bien de faire de quelconques prévisions sur lesquelles de toute façon ni moi ni personne n'avons la main.
En revanche, ce que l'on souhaite, je pense, tous, c'est que l'ambition soit de faire rayonner le paysage de l'enseignement supérieur et de la recherche, la Bourgogne Franche-Comté, et que dans 10 à 15 ans, on ait vraiment une marque UBFC qui soit visible, reconnue, à l'échelle internationale et qui en même temps joue son rôle de proximité, de service public, c'est-à-dire qu'elle soit en relation avec le territoire.
Il y a un maillage territorial des établissements qui constituent l'UBFC qui fait qu'il y a 12 sites actuellement. C'est important parce que mailler le territoire veut dire aussi être présent dans divers types de formations, y compris du 1er cycle auprès des jeunes de cette région. Ça veut dire aussi développer des collaborations avec le paysage socio-économique de notre région. C'est ça le rôle, aussi, d'un établissement universitaire d'enseignement supérieur et de recherche : il y a à la fois la vision du rayonnement international sur des champs scientifiques qui nous sont spécifiques et qui représentent à la fois des champs de formation et de recherche, et en même temps cette relation avec son territoire, cette offre du 1er cycle jusqu'au doctorat."