"Le maire est en train de revenir sur des acquis sociaux", a déclaré Phylip Almeida, un responsable de la CFDT, pour qui "les agents sont un peu à bout de souffle".
Le maire de Nevers, qui soutient Emmanuel Macron à l'élection présidentielle, avait annoncé mi-mars la suppression de trois jours de congés exceptionnels, la fin de l'arbre de Noël organisé sur le temps de travail ou encore le rétablissement de la journée de solidarité.
Les fonctionnaires municipaux ont entamé jeudi une "grève à durée indéterminée", à l'appel d'une intersyndicale CGT-CFDT-CFTC, observée selon la mairie par 18% des agents. Un nouveau rassemblement est prévu vendredi. "Nous sommes prêts à faire certaines concessions", a précisé M. Almeida, ajoutant que les syndicats étaient "dans l'ouverture au dialogue".
"Ce ne sont pas des droits acquis mais des largesses octroyées un temps, qui aujourd'hui ne sont plus possibles", a justifié Denis Thuriot, citant la baisse des dotations de l'Etat et s'appuyant sur les recommandations de la Chambre régionale des comptes.
"Le dialogue n'a jamais été rompu" avec les syndicats, a-t-il ajouté, affirmant vouloir "maintenir un maximum d'emplois, des recrutements lorsque cela s'avère nécessaire pour renforcer des services ou remplacer des départs". Mais, selon lui, "cela ne sera pas possible sans un minimum d'efforts raisonnables".
(Avec AFP)