Le secteur des primates du Muséum de Besançon abrite plus de 23 espèces. Il se compose d’une singerie qui héberge des tamarins, des langurs, des siamangs et des lémuriens en voie de disparition, et des enclos végétalisés où évoluent des espèces de taille moyenne présentées en fonction de leur répartition géographique : colobes guéreza (Afrique), gibbons (Asie), saïmiris et sakis à face blanche (Amérique du Sud).
"Il s’agit d’une naissance exceptionnelle pour ces primates dont il ne subsisterait que 2000 individus dans la nature, et 133 en institutions zoologiques dans le monde" indique ce 27 avril 2020 la Citadelle de Besançon. Un espoir pour cette espèce, menacée par la destruction de son habitat naturel pour l’agriculture, l’exploitation minière ainsi que la chasse alimentant la pharmacopée chinoise traditionnelle.
Il s’agit de la quatrième naissance de Langur de François – du nom d’un consul de France en poste dans le sud de la Chine au 19e siècle – en Europe, et la cinquième dans le monde.
29 parc zoologiques - dont 8 en Europe - accueillent le Langur de François
Le Muséum de Besançon est le seul en France à présenter ces Langurs. "Le Muséum de Besançon s’est spécialisé au cours de ces dernières années dans la reproduction d’espèces
rares et menacées" précise la Citadelle de Besançon qui rappelle que 70 % des espèces présentées au Jardin zoologique sont élevées dans le cadre de programmes d’élevage européens ou internationaux (EEP), créés pour la sauvegarde des espèces animales en danger.
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Le Muséum de Besançon présente une famille composée d’un couple reproducteur de Langur de François : Ping, femelle âgée de 5 ans, et Johan, âgé de 15 ans, tous deux nés au Royaume-Uni et arrivés à la Citadelle respectivement en 2018 et 2012.
La gestation de cette espèce dure de 160 à 190 jours. À la naissance, le bébé arbore un pelage roux, qui disparaîtra après quelques semaines pour devenir aussi noir que celui de ses parents. Il deviendra reconnaissable à sa bande de poils blancs ressemblants à de longs favoris.
À l’état sauvage, cette espèce vit dans les collines karstiques de la région du sud-ouest de la Chine jusqu’au nord-est du Vietnam. Ils vivent en bande d’une douzaine d’individus en moyenne, dirigée par les femelles, qui élèvent les jeunes ensemble. Ils vivent dans des grottes creusées par les pluies dans les falaises de calcaire, et se nourrissent essentiellement de feuilles, bourgeons, écorces et racines.