Myriam El Khomri : "Ce n'est pas de l'obstination, c'est de la conviction"

Publié le 28/05/2016 - 00:27
Mis à jour le 28/05/2016 - 11:11

« Je ne suis ni sourde ni aveugle ! » Juste avant l’inauguration ce vendredi 27 mai 2016 de l’école « Cuisine Mode d’emploi(s) », la ministre du Travail a rencontré à Besançon des représentants de syndicats durant près d’une heure alors que 300 personnes étaient rassemblées à distance du site de l’ancienne usine Lip.

Myriam El Khomri – Besançon 27 mai 2016 from maCommune.info on Vimeo.

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Sous les drapeaux syndicaux CGT, FO, FSU et Solidaires, les manifestants ont allumé un feu de palette, tenus à bonne distance du site de l'école "Cuisine Mode d'Emploi(s)"dans le quartier Palente à Besançon. L'article 2 de la loi travail, qui consacre la primauté de l'accord d'entreprise en matière d'aménagement du temps de travail, "remet en cause toutes les lois sociales", il représente "l'impensable: mettre dans la loi la possibilité de déroger à la loi", a lancé, micro en main, Charles Piaget, figure symbolique de la mythique lutte sociale menée par les salariés de LIP dans les années 70. "Ils ont fermé LIP, mais nous, ils ne nous fermeront pas", a affirmé le responsable départemental de la CGT, Cyril Keller, qui voit dans cette visite une "provocation".

Arrivée sur le site après 17h30, la ministre a tenu à rappeler qu’elle respectait l'histoire du site et que ce déplacement était un "engagement pris de longue date". "J'ai tenu à les rencontrer (les syndicats) en venant sur place comme je le fais systématiquement dans mes déplacements. (…)J'ai beaucoup de respect pour le travail que les militants mènent dans leur entreprise" a-t-elle insisté.

Elle a d'abord eu une entrevue durant un quart d'heure avec deux représentants de la CFDT. Ils ont réaffirmé que le retrait de la loi serait inacceptable, un coup dur pour les salariés, pour les jeunes et pour le dialogue social. "Il faut maintenant voir les perspectives d’avenir et notamment la nécessitéé d’enrichir le projet novateur de Compte personnel d’activité?, de donner de l’ambition au CPA, en y intégrant tous les droits liés à la personne : formation, pénibilité?, mais aussi Compte épargne temps pour tous..." a expliqué la CFDT à la ministre qui a ensuite longuement rencontré huit représentants des syndicats CGT, FO, FSU pour un échange qu'elle juge "franc" sur la "vision à porter au dialogue social".

Ne pas dénaturer la philosophie du texte

Interrogée sur la mobilisation contre la loi qui porte son nom, la ministre explique que le texte a déjà "beaucoup évolué et s'est amélioré". "On me le reproche par ailleurs assez bien souvent !" a-t-elle déclaré à l'issue de l'inauguration. "Il faut signaler qu'il y a peut-être des organisations syndicales que l'on entend peut-être moins et qui représentent la majorité des salariés qui souligne les avancées. Pour moi, il est essentiel de continuer à être à l'écoute es mais la prochaine c'est le 14 juin au Sénat dans le cadre du débat qui va s'y engager (…) il faut dialoguer, échanger, des améliorations sont toujours possible. Ce n'est pas de l'obstination, c'est de la conviction. Néanmoins, il ne faut pas dénaturer la philosophie de ce texte…" 

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