Une enquête de l'UFC – Que choisir avait révélé une hausse des tarifs de 47% entre 2006 et 2017, passant, en moyenne, de 468 euros à 688 euros par personne, soit trois fois l'inflation. Des tarifs qui n'ont cessé d'augmenter depuis.
En ce début d'année, selon la Mutualité française, les hausses devraient atteindre, en moyenne, 8.1 à 12.5% pour certains contrats, soit plus du double de l'inflation prévue.
Un inégalité d'accès aux soins
Pour le Collectif de la défense de la santé du Doubs (CoDéS 25) ''ce sont les malades qui doivent payer une partie croissante de leurs soins, soit directement (franchises) soit par l'augmentation de leurs mutuelles.'' Alors qu'environ 5% de la population ne bénéficierait pas de complémentaire santé, pour une large majorité au budget limité, le choix se tournerait vers les formules les moins chères avec une couverture ''médiocre'', renforçant ainsi les inégalités de santé.
Une ''gratuité'' qui coûte cher
La réforme ''100% santé'' du 1er janvier 2021 visait à garantir l'accès à une offre sans reste à charge en audiologie, optique et soins dentaires, après l'intervention combinée de l'assurance maladie et de la complémentaires santé. '' Cette apparente "gratuité", est en réalité largement financée par les complémentaires santé et donc par la hausse de leurs tarifs, tout comme le sont les dépassements d'honoraires et autres forfaits non pris en charge par la Sécurité sociale'' rappelle le CoDés 25.
Le collectif dénonce le basculement d'un système public vers un système privé assurantiel ''où l'on se soigne selon ses revenus.''