Édouard Philippe va s’appuyer sur ce rapport pour décider de la poursuite du processus électoral dans les villes où le 1er tour le 15 mars n’avait pas été décisif.
Prévu initialement le 22 mars, le second tour, qui concerne environ 5 000 communes, a été reporté au lendemain du premier tour en raison de la crise sanitaire.
Consultations mercredi
Le gouvernement ne tranchera pas tout de suite, souhaitant s’assurer d’un consensus politique large sur la date afin d’éviter les critiques qui ont accompagné la tenue du premier tour en mars.
Le Premier ministre consultera les responsables des partis politiques mercredi en fin de journée. M. Philippe envisage aussi de solliciter un débat et un vote au Parlement sur l’organisation de l’élection fin juin, sur la base de l’article 50-1 de la Constitution, qui n’engage pas la responsabilité du gouvernement.
Impossible consensus
Dimanche, dans le JDD, 36 maires de grandes villes, dont Anne Hidalgo (Paris) ou Christian Estrosi (Nice), ont appelé à "organiser le deuxième tour des élections municipales dès les mois de juin".
"Si les experts considèrent que l'épidémie est en quelque sorte sous contrôle, que le cadre protecteur de l'organisation des bureaux de voter permet une mobilisation électorale et de terminer le scrutin fin juin, l'association des maires de France est favorable à cela", a fait savoir lundi sur Europe 1 François Baroin, le maire LR de Troyes et président de l'Association des maires de France.
Quoi qu'il arrive, le consensus sera difficile à obtenir tant les avis divergent au sein de tous les camps. Ainsi la présidente du RN Marine Le Pen milite-t-elle pour des municipales en 2021, quand Louis Aliot, candidat RN en passe de l'emporter à Perpignan, plaide pour la fin juin.
En attendant, les conseillers municipaux élus dès le premier tour entraient en fonction ce lundi, ouvrant la voie à l'élection des maires et adjoints dans plus de 30.000 communes.