"Aujourd'hui, nous avons un pays abîmé, en situation de burn-out démocratique et social", affirme M. Jadot, estimant que "la déliquescence du macronisme est devenue le marchepied de l'extrême droite" et que "la verticalité arrogante et technocratique du pouvoir affaisse notre démocratie".
"Nous sommes la vraie alternative au RN: un vote de coeur contre un vote de peur, un vote de solutions contre un vote de démagogie, un vote d'espoir contre un vote de résignation." Yannick Jadot
A Perpignan ainsi "nous menons un combat essentiel contre l'extrême droite", ajoute-t-il à une semaine du premier tour des municipales. Dans les villes où EELV se présente "il faut arriver haut au premier tour pour créer une dynamique de rassemblement encore plus large", estime M. Jadot.
Interrogé sur les villes que les écologistes pouvaient gagner, M. Jadot souligne que "Strasbourg, Besançon, Rouen sont souvent citées".
"On est bien" également "à Villeurbanne, à Lyon à Nîmes", avait-il déclaré vendredi à l'AFP avant un meeting à Rennes. "On fera de toute façon un bon score à Rennes et à Nantes", avait-il ajouté, en martelant qu"à Paris comme à Nantes ou Rennes, le vote utile ça reste le vote écologiste".
"À Paris, les sondages sont un peu moins favorables" mais "la candidate socialiste ne se revendique pas socialiste, elle se revendique écologiste" et "c'est déjà une demi-victoire", avait-il ajouté.
Cependant, "on a appris à avoir beaucoup de recul par rapport aux sondages", avait-il affirmé, en rappelant qu'aux élections européennes "deux heures avant" l'annonce des résultats, "dans les sondages on était à 8%" et "on a fait 13,5".
"La prochaine étape, c'est de rassembler les progressistes et les humanistes", notamment à gauche, affirme M. Jadot dans l'interview au JDD. Mais "nous devons aussi accueillir celles et ceux, d'où qu'ils viennent" qui "défendent la justice sociale, la République et l'Europe", car "certains ont cru à la bienveillance du macronisme, et ils en sont aujourd'hui déçus".