Municipales à Besançon : le coup d'accélérateur d'Yves-Michel Dahoui

Publié le 03/06/2016 - 09:17
Mis à jour le 12/06/2016 - 19:02

En politique, le moment choisi d’une déclaration, d’une prise de position ou de l’annonce d’une candidature, ne doit généralement rien au hasard. Il doit être, pour celui qui la prépare depuis longtemps, un marqueur pour la suite de son action.

 ©
©

Le regard d’Albert

C'est ce que vient de faire Yves-Michel Dahoui en faisant part de ce qu'il appelle "son message d'amour à sa ville, Besançon" et de son "envie" de succéder à Jean-Louis Fousseret comme maire de cette ville,  et potentiellement également à la tête de l'Agglomération.  Il a pris tout le monde de court.

"C'est juste une déclaration d'intention". Il insiste sur ce mot. Elle devra être validée, précise-t-il, par les instances de sa formation politique, le Parti socialiste. Sa seule ambition dit-il, "servir la ville et ses habitants, comme je le fais depuis longtemps.

  • "J'ai creusé mon sillon ici, et c'est tout naturellement que, oui, je peux envisager de conduire un projet collectif, celui d'une équipe composée de personnes capables de porter une politique". Et il ajoute : "Je vais rester loyal à mon parti et à ses statuts comme j'ai toujours été loyal vis-à-vis de Jean-Louis Fousseret. Et oui, je ne ferai qu'un mandat, comme le suggérait déjà la commission Mauroy (à l'époque, il s'agissait du mandat présidentiel unique pour que l'élu donne le meilleur de lui-même). Là encore, je reste fidèle à une ligne de conduite".

 Y-M Dahoui : "Non, je ne pars pas trop tôt"

 Au-delà de sa personne, il souhaiterait, le temps de son mandat, promouvoir une nouvelle génération en politique. Et surtout, le plus important, "garder cette ville, gérée par la gauche, qui sait séduire les centristes". Lors de l'entretien, il note les attaques dont il est l'objet ces derniers jours de la part de la droite et se garde de critiquer à gauche.

"Et non, je ne pars pas trop tôt comme certains semblent me le reprocher". C'est qu'avec la  présidentielle et les législatives qui suivront, pense-t-il, l'agenda politique 2017 sera bien rempli, et les résultats de ces élections rebattront les cartes.

Ces derniers propos peuvent être repris par Éric Alauzet : il avait évoqué en juin 2015  l'hypothèse de sa candidature à l'élection municipale. Depuis, le député écologiste a toujours répondu aux questions posées à ce sujet  "qu'il ne l'excluait pas" sans rien confirmer, pour autant". Et il insiste : à  la différence d'Yves-Michel Dahoui qui a émis sa candidature en prenant l'initiative". Encore député EELV, Eric Alauzet ne siège plus avec les Verts, mais dorénavant dans le groupe SER (Socialistes, Ecologistes et Républicains) à l'Assemblée nationale. C'est dire si ces relations avec ses ex-camarades Verts sont tendues, qui plus est dans le contexte national du moment. Et c'est sans compter l'opposition qu'il pourrait rencontrer de la part de certains socialistes aux ambitions municipales non encore déclarées.

Et qu’en pense donc Jean-Louis Fousseret ?

Yves-Michel Dahoui  l'aurait informé de sa démarche sans chercher à se prévaloir d'un soutien de la part du maire en exercice.

Le maire de Besançon a été très clair devant les militants socialistes, samedi  dernier, en quatre points:

  • qu'il ne ferait connaître son choix qu’en 2019,
  • que celui qui aura l'honneur de porter les couleurs de la gauche le devra a son mérite,
  • qu'il attend de toute l'équipe municipale d'être entièrement au seul service des Bisontins,
  • et que jusqu'en mars 2020, le maire, c'est lui !

Une manière de prévenir qu’aucun candidat ne pourra prétendre à son soutien, ni s’imposer sans lui, d’ici là. 

Le coup d'accélérateur impulsé par Yves-Michel Dahoui, lui permet certes de prendre de vitesse Eric Alauzet et d'autres; reste à savoir s'il pourra soutenir l'allure, compte tenu de la météo politique, qui nous le savons, rend souvent la chaussée glissante.

  • Et vous qu’en pensez-vous ?

Albert Ziri 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

ziri

Dire, quoi dire et comment le dire ? Telle est la question

Nous en convenons tous, ou la plupart d’entre nous, « un président » en exercice « ne devrait pas dire ça » et sûrement pas comme ça. Cette obligation de rigueur n’est pas, et ne doit pas être, seulement celle d’un président en exercice. Elle doit s’étendre à tout un chacun, et bien sûr aussi à un ex-président qui envisage de l’être à nouveau…

Comme un moment de grâce…

Quelque part, un coin de France, un bout de plage, une douce fin d’après-midi d’été. Une ambiance estivale, calme, mêlant des âges, des conditions toutes différentes, mais vivant chacune et chacun ce moment à sa convenance.

Librairie Siloë-Chevassu : Pierre Chevassu tourne la page…

J’ai souvent eu le plaisir de rencontrer Pierre Chevassu. Professionnellement, dès qu’il s’agissait d’un reportage lié aux livres, à l’édition ou à la librairie, il était un interlocuteur tout indiqué. Quand il s’agissait de faits religieux aussi. Et bien sûr quand il s’agissait de la parution d’un livre religieux, encore plus. Toujours disponible dans sa librairie Siloë-Chevassu de la Grande Rue à Besançon. Lecteur, je le rencontrais aussi; je questionnais souvent ce libraire, au visage empreint d’une tranquille bienveillance, à propos de tel ou tel livre, spécifique; il était alors patient, attentif, disponible. Bisontin, je le croisais, de temps à autre, surtout certains matins, devant un café, attablé dans une brasserie de la place Granvelle. Nous partagions alors ce moment, discutant de choses et d’autres, souvent bien sûr de littérature ou de l’actualité.

Siège de la région à Besançon ou Dijon : certains élus bourguignons manqueraient-ils de sang-froid ?

Alors que le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté devrait entériner le choix la capitale et du siège de la région avant l’été, quelques élus bourguignons seraient visiblement très agacés de voir que certains (ou certaines) osent encore penser que Besançon puisse décrocher le titre.

Fusion Bourgogne + Franche-Comté : ce qui se défait…

Perceptions d’incertitudes et d’inquiétudes provenaient de la fonction publique territoriale et d’État. Exprimées d’abord mezzo voce, elles ont fini par se faire entendre et se frayer un chemin. Mais le secteur privé n’échappe pas au malaise. On y voit déjà se profiler les premières suppressions de postes via un plan de sauvegarde de l’emploi pour réduire les effectifs.  Un OPCA (organisme paritaire collecteur agréé par l’État pour collecter par secteur les contributions des entreprises pour la formation), sous la responsabilité d’un syndicat patronal, se trouve dans l’obligation de réduire la voilure.

Fusion Bourgogne Franche-Comté : ce qui fâche (opus 2)

La mode est aux Séries. La fusion Bourgogne + Franche-Comté en mériterait peut-être une. Le papier précédent « tendez l’oreille, les inquiétudes s’entendent… » aurait été alors baptisé Opus 1, faisant figure de premier épisode. Hé oui, il y en aura d’autres, tant cette fusion pose, pour l’heure plus de questions, légitimes, que ne sont proposées, pour l’instant, de solutions équitables – le départ du centre de tri postal de Besançon pour Dijon en est une preuve flagrante. Pourtant, il faudra faire « avec  » et cet « avec  » concerne toute la société comtoise Certains Bourguignons, ceux susceptibles, m’en voudront d’insister là où le bât blesse. Tant pis !

Politique

Procès RN : inéligibilité immédiate pour Marine Le Pen, un séisme à deux ans de la présidentielle

+ les réactions en Franche-Comté • Une décision de justice qui a l'effet d'un coup de tonnerre politique: Marine Le Pen a été condamnée lundi 31 mars 2025 à une inéligibilité immédiate pour cinq ans, compromettant sa candidature à la présidentielle de 2027, dans l'affaire des assistants parlementaires européens.

“Les élus communistes de la région lisent avec grand intérêt les rapports et avis du CESER”

Après Marie-Guite Dufay, président de la Région Bourgogne-Franche-Comté, c’est au tour de Muriel Ternant, présidente du groupe des élus communistes à la région, de réagir et d’expliquer son opposition à la suppression du Conseil économique social et environnemental régional (CESER).

Besançon : le groupe Génération·s appelle les oppositions au conseil municipal à présenter des “contre-budgets”

Dans un contexte où la confiance des citoyens dans les institutions peut être mise à l'épreuve, le Groupe Génération·s, Social, Ecologie, Démocratie appelle à une plus grande transparence budgétaire et invite les oppositions au conseil municipale de Besançon à ”assumer leurs choix financiers en proposant des contre-budgets” dans un communiqué du 27 mars 2025.

La Bourgogne-Franche-Comté et la Province du Cap occidental renouvellent leur accord de coopération

Alors que se tenait dans la ville du Cap le 8e sommet visant à intensifier le partenariat stratégique entre l’Union européenne et l’Afrique du Sud mi-mars 2025, la Région Bourgogne-Franche-Comté renouvelait pour sa part l’accord de coopération qui la lie à la province du Cap Occidental depuis 2002, a-t-on appris le 25 mars.

À Belfort, Retailleau pointe l’antisémitisme de “l’islamisme” et de “l’extrême gauche”

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a pointé lundi 24 mars 2025 au cours d'un déplacement à Belfort le "double visage" de l'antisémitisme, celui "de l'islamisme" et celui de "l'extrême gauche", après l'agression samedi d'un rabbin à Orléans.

Renaissance : Agnès Martin, désignée “pilote de campagne” pour les élections municipales à Besançon

Mercredi 19 mars 2025, la commission nationale d’investiture du parti Renaissance s’est réunie afin de désigner Agnès Martin comme "pilote de campagne au nom de Renaissance, pour les élections municipales de Besançon" précise Éric Alauzet pour le parti dans son communiqué.

Journée de l’eau : Dominique Voynet appelle à la mobilisation le 22 mars à Ornans

Ce 22 mars, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, la ville d’Ornans deviendra le centre d’une mobilisation citoyenne en faveur des rivières comtoises. À l’initiative de plusieurs acteurs engagés pour la protection de l’environnement, cet événement vise à alerter sur la dégradation alarmante de cours d’eau emblématiques tels que la Loue, la Furieuse, le Dessoubre ou encore le Doubs.

L’ARS soutient la création d’une maison médicale près du CHU de Besançon

Le député du Doubs Laurent Croizier se félicite du soutien de l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté à son projet de création d’une maison médicale de garde à proximité du CHU de Besançon, apprend-on dans un communiqué du 18 mars 2025. Objectif de ce projet : désengorger les urgences et améliorer l’accès aux soins en dehors des horaires d’ouverture des cabinets médicaux.

Protection de l’enfance : LFI alerte sur “le manque de moyens” dans le Doubs

La France Insoumise (LFI) du Doubs a publié le 14 mars 2025 un communiqué mettant en lumière les difficultés persistantes du secteur de la protection de l’enfance. Selon le parti, les coupes budgétaires successives fragilisent un système déjà sous tension et compromettent l’accompagnement des mineurs en danger. Des actions seront menées le 24 mars et 1er avril prochains.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.75
ciel dégagé
le 31/03 à 21h00
Vent
4.74 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
54 %