Municipales 2026 : le parti communiste travaille à “rassembler toute la gauche”

En réaction à la récente candidature annoncée d’Anne Vignot pour un second mandat et pour être en mesure de faire face à des "municipales qui s’annoncent plus tôt que le printemps", les élus communistes se sont rassemblés jeudi 31 octobre 2024 à Besançon pour préparer un rassemblement de la gauche dans le but d’éviter que la Ville ne "tombe à droite".

© Élodie R.

Pour les élus communistes, la candidature d’Anne Vignot est "légitime" d’autant que, le bilan municipal est "globalement positif " selon l’adjoint de quartier Palente - Orchamps - Clairs Soleils - Vareilles, Hasni Alem. Le conseiller municipal délégué à la lutte contre les pollutions, Christophe Lime, a par ailleurs souligné le travail et la "place indispensable" des six membres communistes à l’intérieur de la majorité. Sans pour autant occulter les quelques "points décevants" du programme notamment concernant le logement, les transports en commun ou encore l’énergie sur lesquels il reste du "travail à faire".

Objectif 2026 : l'union pour que la Ville reste à gauche

Insistant sur le travail effectué par cette "patte communiste dans cette municipalité" le conseiller régional et secrétaire du PC Matthieu Guinebert, a rappelé que l’objectif pour 2026 était avant tout que "la Ville reste à gauche". Or, face aux diverses réactions et positions de chacun, notamment celle de Nicolas Bodin, le parti a ressenti le besoin de faire le point. Souhaitant avancer "collectivement" et en "rassemblant le plus largement possible", le parti communiste a invité toutes les organisations politiques de la majorité à se réunir le 26 novembre 2024 afin de "travailler à des axes communs". 

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Ce rassemblement vise à dresser un bilan du précédent mandat, mais également à évaluer les besoins de chaque formation politique pour le prochain mandat, débattre des têtes de listes proposées et réfléchir à un élargissement. "Avec qui, comment et dans quelles conditions", pour Christophe Lime, l’importance est de "s’appuyer sur des positions communes". "On veut rassembler toute la gauche" donc "nous suivrons ceux qui veulent rassembler toute la gauche" a précisé l’élu qui indique que "toute candidature est respectable" mais qu’il valait mieux "avoir une réponse collective plutôt qu’une réponse individuelle".

Avec ou sans La France insoumise ?

Concernant l’intégration ou non de La France insoumise à cette union de la gauche, Matthieu Guinebert a reconnu qu’il était judicieux de "se poser la question" dans l’objectif "de garder cette commune à gauche". Le secrétaire a ajouté "qu’on le veuille ou non LFI représente une force politique donc il faut en débattre et si on est raccord sur le fond et les perspectives que l’on trace pour la Ville et l’agglomération, il faut y réfléchir". 

Une nouveauté également, le PC souhaite inclure à la co-construction du programme des élus, voire des citoyens, d’autres collectivités, comme nous l’explique Christophe Lime dans notre vidéo. 

"La principale crainte c’est que la droite et l’extrême droite prennent la Ville"

S’il ne cache pas son inquiétude quant au fait que "la droite et l’extrême droite prennent la Ville", Christophe Lime ne mâche cependant pas ses mots lorsqu’il évoque la très certaine candidature de Ludovic Fagaut aux prochaines élections municipales. L’élu communiste pointe ainsi du doigt "monsieur 10 millions d’euros" qui "tourne sur toute la ville où il promet avec des carnets de chèque qu’il n’a pas" alors même qu’il "soutient un gouvernement qui, l’année prochaine, va nous imposer d’économiser 7 millions d’euros en budget de fonctionnement sur l’agglomération et 3, 4 millions d’euros sur la Ville". Le conseiller municipal souhaite ainsi voir "monsieur Ludovic Fagaut" élaborer un programme qui prend en compte "des propositions d’économie sur 11 millions d’euros". 

Une violence dans les conseils municipaux qui ne date pas d'hier

Concernant les récurrentes joutes verbales de ce dernier au sein des conseils municipaux, l’élu se veut plus modéré : "ces joutes politiques ont toujours existées mais elles servent plus à la forme qu’au fond". Avant d’ajouter, "je ne suis pas sûr que si Anne Vignot était un homme, elle aurait les mêmes critiques. Je pensais qu’en politique c’était dépassé, mais en fait non" a conclu Christophe Lime. 

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