Municipales 2026 : le parti communiste travaille à "rassembler toute la gauche"

Publié le 04/11/2024 - 18:01
Mis à jour le 04/11/2024 - 18:01

En réaction à la récente candidature annoncée d’Anne Vignot pour un second mandat et pour être en mesure de faire face à des "municipales qui s’annoncent plus tôt que le printemps", les élus communistes se sont rassemblés jeudi 31 octobre 2024 à Besançon pour préparer un rassemblement de la gauche dans le but d’éviter que la Ville ne "tombe à droite".

Pour les élus communistes, la candidature d’Anne Vignot est "légitime" d’autant que, le bilan municipal est "globalement positif " selon l’adjoint de quartier Palente - Orchamps - Clairs Soleils - Vareilles, Hasni Alem. Le conseiller municipal délégué à la lutte contre les pollutions, Christophe Lime, a par ailleurs souligné le travail et la "place indispensable" des six membres communistes à l’intérieur de la majorité. Sans pour autant occulter les quelques "points décevants" du programme notamment concernant le logement, les transports en commun ou encore l’énergie sur lesquels il reste du "travail à faire".

Objectif 2026 : l'union pour que la Ville reste à gauche

Insistant sur le travail effectué par cette "patte communiste dans cette municipalité" le conseiller régional et secrétaire du PC Matthieu Guinebert, a rappelé que l’objectif pour 2026 était avant tout que "la Ville reste à gauche". Or, face aux diverses réactions et positions de chacun, notamment celle de Nicolas Bodin, le parti a ressenti le besoin de faire le point. Souhaitant avancer "collectivement" et en "rassemblant le plus largement possible", le parti communiste a invité toutes les organisations politiques de la majorité à se réunir le 26 novembre 2024 afin de "travailler à des axes communs". 

© Élodie R.

Ce rassemblement vise à dresser un bilan du précédent mandat, mais également à évaluer les besoins de chaque formation politique pour le prochain mandat, débattre des têtes de listes proposées et réfléchir à un élargissement. "Avec qui, comment et dans quelles conditions", pour Christophe Lime, l’importance est de "s’appuyer sur des positions communes". "On veut rassembler toute la gauche" donc "nous suivrons ceux qui veulent rassembler toute la gauche" a précisé l’élu qui indique que "toute candidature est respectable" mais qu’il valait mieux "avoir une réponse collective plutôt qu’une réponse individuelle".

Avec ou sans La France insoumise ?

Concernant l’intégration ou non de La France insoumise à cette union de la gauche, Matthieu Guinebert a reconnu qu’il était judicieux de "se poser la question" dans l’objectif "de garder cette commune à gauche". Le secrétaire a ajouté "qu’on le veuille ou non LFI représente une force politique donc il faut en débattre et si on est raccord sur le fond et les perspectives que l’on trace pour la Ville et l’agglomération, il faut y réfléchir". 

Une nouveauté également, le PC souhaite inclure à la co-construction du programme des élus, voire des citoyens, d’autres collectivités, comme nous l’explique Christophe Lime dans notre vidéo. 

"La principale crainte c’est que la droite et l’extrême droite prennent la Ville"

S’il ne cache pas son inquiétude quant au fait que "la droite et l’extrême droite prennent la Ville", Christophe Lime ne mâche cependant pas ses mots lorsqu’il évoque la très certaine candidature de Ludovic Fagaut aux prochaines élections municipales. L’élu communiste pointe ainsi du doigt "monsieur 10 millions d’euros" qui "tourne sur toute la ville où il promet avec des carnets de chèque qu’il n’a pas" alors même qu’il "soutient un gouvernement qui, l’année prochaine, va nous imposer d’économiser 7 millions d’euros en budget de fonctionnement sur l’agglomération et 3, 4 millions d’euros sur la Ville". Le conseiller municipal souhaite ainsi voir "monsieur Ludovic Fagaut" élaborer un programme qui prend en compte "des propositions d’économie sur 11 millions d’euros". 

Une violence dans les conseils municipaux qui ne date pas d'hier

Concernant les récurrentes joutes verbales de ce dernier au sein des conseils municipaux, l’élu se veut plus modéré : "ces joutes politiques ont toujours existées mais elles servent plus à la forme qu’au fond". Avant d’ajouter, "je ne suis pas sûr que si Anne Vignot était un homme, elle aurait les mêmes critiques. Je pensais qu’en politique c’était dépassé, mais en fait non" a conclu Christophe Lime. 

1 Commentaire

Pour ne pas que la droite passe, il ne faut déjà ne pas s'allier à elle et construire une zone industrielle à Marchaux ou à Saint-Vit, par exemple ! Le productivisme capitaliste ou communiste aboutit à la même exploitation sans vergogne de la nature... Seule la répartition des bénéfices les divise... la vue courte à gauche comme à droite ! Quelle misère !
Publié le 4 novembre à 18h20 par Michel Tsardoux • Membre

Un commentaire

  • michel.tsardoux@YOPmail.com dit :

    Pour ne pas que la droite passe, il ne faut déjà ne pas s’allier à elle et construire une zone industrielle à Marchaux ou à Saint-Vit, par exemple !
    Le productivisme capitaliste ou communiste aboutit à la même exploitation sans vergogne de la nature… Seule la répartition des bénéfices les divise… la vue courte à gauche comme à droite ! Quelle misère !

Laisser un commentaire

Politique

Agriculture : Annie Genevard sur le terrain d’une filière mobilisée

La ministre de l'Agriculture effectue jeudi 21 novembre 2024 dans le Pas-de-Calais sa première visite sur le terrain depuis le retour des paysans dans la rue, la mobilisation semblant désormais surtout se circonscrire aux actions des bonnets jaunes de la Coordination rurale. A Besançon, elle a rappelé vendredi dernier son soutien à la filière.

Budget Sécu : le Sénat vote une nouvelle “contribution” de 7h de travail sans rémunération par an

Faire travailler tous les actifs sans rémunération pendant sept heures de plus par an pour renflouer la Sécurité sociale ? C'est la mesure choc adoptée mercredi 20 novembre 2024 par le Sénat, qui plaide pour cette "contribution de solidarité" censée rapporter 2,5 milliards d'euros chaque année au secteur de l'autonomie.

Agriculture, mobilité, tourisme… Plus de 134 millions d’aides régionales votées en commission permanente

La commission permanente du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté s’est tenue vendredi 15 novembre 2024. Les élu(e)s ont voté pour 134,2 millions d’euros d’aides en faveur du territoire. Focus sur quelques dossiers.

À Besançon, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard annonce des mesures exceptionnelles

Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, s’est rendue à titre personnel à Micropolis Besançon à l’occasion de Vache de Salon vendredi 15 novembre 2024. Aux côtés de Marie-Guite Dufay, la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, elle a annoncé que l’Etat et la Conseil régional allaient mettre oeuvre des mesures exceptionnelles face aux difficultés rencontrées dans la gestion des dossiers du FEADER.

Dominique Voynet en désaccord avec Annie Genevard sur la question des produits phytosanitaires

Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, a indiqué dans un post Facebook le 14 novembre 2024 la création "d’un comité des solutions". Dominique Voynet, la députée du Doubs, dénonce lesdites solutions trouvées sur l’utilisation des produits phytosanitaires et des dérogations accordées.

Anne Vignot porte plainte contre Alexandra Cordier et l’ancien maire de Besançon

Suite aux 94.000€ perçus par Alexandra Cordier, collaboratrice de Jean-Louis Fousseret, lors de son licenciement le 1er janvier 2020, l’actuelle maire de Besançon, Anne Vignot, a tenu à porter plainte au nom de la Ville. Pour rappel, la somme qu’a reçue A. Cordier a été révélée dans un rapport d’observations de la Chambre régionale des comptes qui a été rendu public lors du dernier Conseil municipal.

Licenciement d’Alexandra Cordier de la Ville de Besançon : une enquête préliminaire est ouverte pour ”détournement de fonds publics”

Dans son rapport d’observations définitives pour la commune de Besançon, la Chambre régionale des comptes, dont le rapport a été rendu public lors du dernier conseil municipal de Besançon, met en avant la somme de 94.000€ perçus par Alexandra Cordier lors de son licenciement, alors collaboratrice au cabinet du maire de l’époque, Jean-Louis Fousseret, en 2019.

L’Assemblée rejette le projet de budget 2025, le gouvernement se tourne vers le Sénat

Les efforts de la gauche n’y ont rien fait : la version « NFP compatible » du projet de budget 2025 a été rejetée mardi 12 novembre 2024 à l’Assemblée, notamment par les voix de la coalition gouvernementale et du Rassemblement national, l’exécutif pouvant désormais envoyer son texte vers un Sénat à la composition plus favorable.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.34
chutes de neige
le 21/11 à 15h00
Vent
2.13 m/s
Pression
990 hPa
Humidité
96 %