"Scandaleux !" Le candidat régionaliste ne décolère pas. Alors qu'il est invité à tourner une courte vidéo de moins d'une minute qui sera diffusée le soir du débat, il apprend qu'il n'y est pas convié. Jean-Philippe Allenbach estime que France 3 ne respecte pas son devoir d'équité et que ce débat, à quatre jours du premier tour, est bien susceptible d'influencer le résultat. "En tant que service public financé par le contribuable, avec un monopole de l'information télévisée, France 3 devrait se soucier de cette équité... "
Tout aussi mécontent, Karim Bouhassoun estime pour sa part que cette décision d'inviter six des neuf candidats bisontins en direct sur le plateau ampute la démocratie et appelle France 3 Franche-Comté a revenir sur sa décision. "La télévision est un média important. Et l’opinion doit être informée de la diversité des mouvements et partis qui présentent une liste et un projet. C'est juste disqualifiant" estime la tête de la liste citoyenne "Bisontines - Bisontins". "Nous considérons qu’être écartés du débat apporte un avantage aux autres listes qui se présentent, et place notre mouvement de 700 adhérents et ses 57 candidats en dehors des échanges et des réponses aux questions qui doivent permettre aux électeurs de la circonscription de se prononcer en connaissance de cause, dans le cadre d’un débat contradictoire"
"Le choix nous incombe et je l'assume totalement" Bruno Massonnet, rédacteur en chef de France 3 Franche-Comté
Bruno Massonnet, le rédacteur en chef de France 3 Franche-Comté se défend et réplique que c'est la première fois que le réseau France 3 donne autant la parole aux candidats sur des débats politiques en région dans huit villes de Franche-Comté. "Nous avons, durant la campagne donné la parole à tous les candidats bisontins : les interviews cash, dans nos journaux télévisés, etc. Sur les élections municipales, nous sommes dans le respect des directives du CSA sur le pluralisme et l'équité. Nous avons invité les candidats en fonction de trois critères combinés : le poids politique, la notoriété et les résultats de 2014. Sur un débat, nous avons des contraintes, notamment de place sur le plateau, et nous ne pouvons pas invité tout le monde..."
L'argument ne convainc pas Jean-Philippe Allenbach. Le candidat a écrit au président du CSA, Roch-Olivier Maistreau pour s'opposer à la décision de France 3 Franche-Comté qu'il juge arbitraire. "Alexandra Cordier n’a pas plus, si ce n’est moins, de raisons d’être invitée que moi ! Mme Cordier est sans étiquette, elle n'a pas participé à l'élection de 2014. Sauf qu’elle a le soutien politique et amical du maire Jean-Louis Fousseret et qu’ayant été son attachée de presse elle bénéficie des relations privilégiées avec les médias. Ce privilège politique dont Mme Cordier a bénéficié par rapport au candidat fédéraliste enfreint l'obligation faite par le CSA aux médias audiovisuels d'un traitement équitable entre les candidats"
Bruno Massonet explique qu'en effet, Alexandra Cordier a été invitée en raison de son poids politique. "Le maire sortant se trouve en effet sur sa liste et elle a été référente En Marche dans le Doubs... "
Mercredi soir, à la même heure, Karim Bouhassoun a décidé d'organiser en Facebook live son contre débat
Municipale : "Besançon, le débat entre les principaux candidats"
- Mercredi 11 mars 2020 à 21h05, France 3 Franche-Comté
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La réaction de Karim Bouhassoun
La réaction de Jean-Philippe Allenbach