À une dizaine de jours du premier tour de l'élection dimanche 15 mars 2020, les candidats à la mairie de Besançon organisent leurs derniers meetings. Pour Anne Vignot, ce mercredi soir c'est l'occasion de "réunir EELV Les Verts, Génération.s, le PCF, le PS". "J'en suis très heureuse, c'est ce que les Bisontins attendaient de nous, que l'on travaille ensemble. Nous sommes en train d'écrire quelque chose de particulier", insiste-t-elle.
"Besançon, c'est une ville de gauche depuis toujours", Olivier Faure.
Lors d'une conférence de presse donnée en amont du meeting, les représentants venus soutenir Anne Vignot se sont exprimés sur cette union inédite…
"Nous avons une démocratie qui est malmenée, on le voit encore avec le 49-3. Ces forces que vous voyez en face de vous ont travaillé ensemble à l'élaboration d'un contre-projet pour les retraites et préparent un rassemblement pour Besançon", explique Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts. Il poursuit : "On parle d'activer des leviers au niveau local sur l'écologie au sens large c'est-à-dire l'environnement, la justice sociale et la démocratie ; ces trois piliers qu'Emmanuel Macron maltraite. Une mairie écologiste peut les activer pour réduire le dérèglement climatique et offrir un 13e mois écolo".
Pour Sophie Taillé-Poilan, sénatrice du Val-de-Marne et membre du mouvement Génération.s, c'est "un regret" de ne pas avoir davantage de listes d'union comme celle-ci. La sénatrice souligne l'importance de la prise en compte des enjeux écologiques, sociaux et démocratiques. "On ne peut pas continuer avec les mêmes solutions", s'insurge-t-elle.
"Cette union était un souhait qui était le nôtre dans tout le pays. Dans d'autres endroits, cela finira à se construire au second tour des municipales", explique Pierre Laurent, ancien secrétaire national du Parti communiste. "C'est cela dont le pays à besoin face à des politiques inégalitaires et autoritaires", souligne-t-il.
Même constat pour Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, qui indique que "ce qui se passe à Besançon est un modèle". "Il se passe quelque chose qui doit être la préfiguration de ce qui doit se passer pour toute la gauche", explique-t-il en précisant que "Besançon, c'est une ville de gauche depuis toujours" (…) Au second tour, il faut qu'il y ait une règle absolue entre nous qui indique que celui qui est devant conduit la liste pour l'ensemble de la Gauche. C'est la seule façon de promouvoir cette Gauche sinon c'est le tapis rouge déroulé sous les pieds des libéraux voir même des nationalistes", conclut-il.
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Rappel des quatre grandes orientations données par la candidate :
- Une ville engagée pour le climat
- Une ville en transition, active et attractive
- Une ville encore plus éducative et solidaire, plus facile à vivre au quotidien
- Une ville à la démocratie exigeante
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