Municipale 2020 : Ludovic Fagaut présente un plan de relance de l’économie bisontine de 32 millions d’euros

Le candidat de l’Union de la droite et du centre qualifié pour le second tour de l’élection municipale à Besançon, Ludovic Fagaut, a présenté ce mercredi 10 juin son « plan de relance » de l’économie bisontine pour faire suite à la crise sanitaire. Le coût de ce plan : 32 millions d’euros.

Ludovic Fagaut ©Alexane Alfaro ©

"On voit cette crise économique et cette crise sociale qui arrivent et il nous faudra ici à Besançon, prendre toute notre part pour les limiter" a indiqué le candidat Les Républicains. "Il faut sortir Besançon de la crise et la sortir avec une philosophie (…) qu'on pourrait comparer au Gaullisme social".

Pour Ludovic Fagaut, la liste d'Eric Alauzet n'existe plus

Dans son discours d'introduction, le candidat de la droite et du centre a parlé de "duel" au second tour "entre notre liste d'ouverture porteuse d'un nouvel avenir et une coalition rouge, verte, poussant à l'extrême gauche avec des candidats sortants appartenant au passé (…)". Comme un nouveau pied de nez à Eric Alauzet, dont deux de ses colistiers ont appelé à voter pour Ludovic Fagaut ce mardi.

Le plan de relance de Besançon maintenant à 32 millions d'euros 

Plan de relance pour les TPE, les PME et les commerces :

  1. Recourir autant que possible aux marchés publics simplifiés en donnant la priorité aux entreprises locales sur les bases de la loi jusqu'à 48.000€ ;
  2. Octroyer des avances aux entreprises pouvant aller de 30 à 50% du montant total de la commande afin de réduire les problèmes de trésorerie ;
  3. Créer un fond local de soutien à l'emploi, pour les entreprises dont le siège social est sur le territoire, en lien avec les chambres consulaires, sous la forme de prêts d'honneur entre 2.000€ et 8.000€ par entreprise selon critères (loyers, charges, investissement, etc.) ;
  4. Annuler les pénalités de retard pour les entreprises ayant déjà signé des marchés avec la ville ou Grand Besançon Métropole en concertation avec les élus ;
  5. Engager un plan de communication "L'essentiel est à Besançon" pour relancer la consommation locale ;
  6. Alléger en 2021 la part ville de la cotisation foncière des entreprises et la part Métropole en concertation avec les élus ;
  7. Favoriser les échanges commerciaux avec la Suisse, notamment autour des savoir-faire horlogers. 

Plan de relance pour les commerces, les bars, restaurants, espaces de vie :

  1. Annuler la taxe de séjour pour 2020 ;
  2. Suspendre les loyers des entreprises qui sont dans les locaux de la ville jusqu'à 31 décembre 2020 ;
  3. Exonérer la redevance d'occupation du domaine public pour les terrasses et le droit de place jusqu'au 31 décembre 2020 ;
  4. Augmenter la capacité d'occupation du domaine public, sans taxe, pour les terrasses et commerces (dans le respect de mesures de sécurité) au cas par cas ;
  5. Gratuité du stationnement non couvert tous les samedis jusqu'au 31 décembre 2020 ;
  6. Mettre en place "Les parcours gourmands" en lien avec les restaurateurs, bars, producteurs locaux : installer des chalets dans différents espaces de vie (rives du Doubs, Citadelle, grands parcs, places, etc.) ;
  7. Créer des visites théâtralisées qui feraient découvrir notre patrimoine différemment et animeraient les quartiers de Besançon ;
  8. Suspendre la taxe sur les enseignes jusqu'au 31 décembre 2020 en concertation avec les élus de la Métropole.

Plan de relance pour les acteurs associatifs, sportifs et culturels :

  1. Réévaluer les aides financières pour soutenir les associations qui dynamisent la culture, le sport, le lien social dans la ville : création d'un fonds de solidarité au tissu associatif de 1 million d'euros ;
  2. Densifier l'offre évènementielle sportive et culturelle dans le respect des règles sanitaires ;
  3. Réorienter le musée comtois de la Citadelle pour en faire un élément fort de l'identité de Besançon et de la Franche-Comté en s'appuyant sur les innovations numériques ;
  4. Réaliser au palais Granvelle la deuxième phase du musée du Temps pour qu'il justifie sa dénomination de musée d'art et d'histoire ;
  5. Mettant en avant les symboles de la ville de Besançon (réintégrer la statue de Charles Quint dans la niche de l'Hôtel de Ville, valoriser la devise de Besançon UTINAM, signaler sur les façades les personnages historiques, etc.) ;
  6. Accompagner les acteurs ressources sur des projets innovants et adaptés à l'après-crise sanitaire.
  7. Les Vaîtes "Terras Vesontio" : installer une grande ferme urbaine pour relancer la production locale, le maraîchage, et favoriser les circuits courts en coopération avec les professionnels de l'agriculture encore présents dans le secteur "parce que ce sont des emplois non délocalisables".

Plan de relance pour la santé et la protection de la population :

  1. Constituer un stock d'urgence de matériels vitaux pour les citoyens et personnels soignants (masques, blouses…) ;
  2. Faire appel à une équipe mobile, sensibilisée aux gestes sanitaires, venant en soutien aux établissements recevant du public ;
  3. Favoriser l'aménagement de la ville par l'implantation de mobilier urbain au service de l'hygiène (distributeur de gel hydroalcoolique, poubelles, etc.) ;
  4. Accompagner l'équipement des écoles volontaires en tablettes numériques ;
  5. Créer un plan de communication en direction des enfants et des familles sur les principales règles d'hygiène dans la vie quotidienne en lien avec le pôle hygiène-santé ;
  6. Renforcer et accompagner le télétravail par le déploiement de matériel numérique mobile ;
  7. Mettre en place une "carte avantage séniors" proposant des activités, gratuités et réductions auprès de commerçants et associations partenaires.
  8. Mettre en place des mesures de responsabilisation "Tu casses, tu payes" ;
  9. Création d'une unité de lutte contre les incivilités ;

 Où trouver les 32 millions d'euros ?

Pour financer ce grand plan de relance économique à Besançon, Ludovic Fagaut et son équipe auront "recours à l'emprunt". Ils pensent également "mettre en œuvre des partenariats public/privé" et "réajuster certains fonctionnements de la collectivité" tout en précisant qu’"il sera hors de question de toucher au personnel ou aux avantages du personnel de la collectivité." Le candidat a ajouté que "l'objectif n'est pas d'augmenter les impôts".

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