Mouvement intersyndical sur le nouveau contrat social : "Tout le monde ne gagne pas mais personne ne perd" (M-G Dufay)

Publié le 16/11/2017 - 16:01
Mis à jour le 12/04/2019 - 13:37

L’assemblée plénière régionale qui se tiendra ce vendredi 17 novembre 2017 à Montbéliard évoquera plusieurs dossiers dont celui du régime indemnitaire des agents de la région à travers un « nouveau contrat social ». L’intersyndicale, en grève ce jeudi contre ces mesures, a notamment perturbé la conférence de presse à l’Hôtel de région en présence de Marie-Guite Dufay, la présidente.

La collectivité doit délibérer avant le 31 décembre 2017 sur le régime indemnitaire (RIFSEEP) et les conditions d'emploi qui s'appliqueront à l'ensemble des personnels au plus tard le 1er janvier 2023. Un vote est d'ailleurs prévu ce vendredi sur le régime indemnitaire. La mise en place de ce dernier se ferait à partir du 1er janvier 2018. Une enveloppe supplémentaire de 2,8 millions d'euros est prévue afin de "revaloriser des traitements des agents et l'harmonisation de l'action sociale", nous est-il indiqué.

Le contrat social en trois points

Marie-Guite Dufay a évoqué le "nouveau contrat social" qui sera présenté à l'assemblée plénière vendredi à Montbéliard. Il s'articule en trois points :

  • Le régime indemnitaire et l'harmonisation de la Bourgogne-Franche-Comté ainsi que la création de nouveaux régimes
  • Le temps de travail
  • Les avantages sociaux

"J'avais posé un principe. Personne ne devait perdre quoi que ce soit. Ce principe est respecté. Personne ne perd et 60% gagnent", explique la présidente de Région. "Nous avons créé un nouveau régime indemnitaire qui sera, à terme, pour les agents nouvellement arrivés dans la région, moins intéressant que celui qui pouvait prévaloir sur certains territoires. Pour les agents qui ont un régime indemnitaire actuel plus intéressant que le régime à venir, ils le gardent jusqu'à leur retraite", explique Marie-Guite Dufay.

Sur le temps de travail, la présidente a déclaré : "c'est la loi. Elle nous rappelle qu'il y a 1 607 heures à travailler pour les fonctionnaires. Ce n'était pas le cas dans cette collectivité mais il y a eu un rapport de la Cour des Comptes à ce sujet en 2015 et du Conseil supérieur de la fonction publique en 2016 qui a montré que les fonctionnaires n'effectuaient pas ces heures réglementaires. La moyenne était autour de 1 562 heures".

En ce qui concerne les avantages sociaux, ils seront "harmonisés et bénéficieront à l'ensemble des agents de Bourgogne-Franche-Comté. La région prendra en charge 60% du coût d'un ticket restaurant de sept euros", nous indique-t-on. "Nous avons eu 80 % d'accords au terme de notre négociation", explique la présidente. "Il n'y a aucune perte de pouvoir d'achat mais les employés ne le verront que sur leur paye au mois de janvier". La présidente note notamment que des efforts "seront faits sur la catégorie C".

Ce qu'en pense l'intersyndicale (CFDT, l'UNSA, CGT, CGT-FO et la FSU)

"Nous demandons que cette négociation soit poursuivie pour arriver à de vraies avancées sociales. Nous ne voulons pas payer seuls le prix de la fusion. Nous perdons en moyenne quatre jours de congés. Nous revendiquons 60 euros supplémentaires pour les plus bas salaires. Cela ne nous paraît pas être une demande extraordinaire.

Le budget de la région peut le supporter par rapport à ce que représente une commune. Cela représente 17 % du budget de fonctionnement alors qu'une commune représente plus de 60 %. Nous ne voulons pas travailler gratuitement et aujourd'hui le système des heures qui sont non payées et non récupérées (appelées heures écrêtées en fin de mois) n'est plus possible. Précédemment, nous pouvions récupérer en journée et maintenant nous ne pouvons récupérer que trois jours sur l'année fractionnés en demi-journées. Le travail gratuit, il y en a marre", explique Dominique Aubry-Frelin de la CFDT pour l'intersyndical.

A l'affirmation de la présidente de région sur "tout le monde ne gagne pas mais personne ne perd", les syndicats répondent "Jusqu'à quand ? Elle n'a pas réussi à nous le démontrer. Le directeur de cabinet a essayé de nous rassurer mais tant que cela ne sera pas écrit noir sur blanc nous n'y croirons pas. S'il y a une sortie de conflit, il faut qu'il y ait un accord écrit et que les choses soient précises car pour l'instant on nous dit que nous pourrons garder nos primes actuelles au-delà de 2023. 2023 c'est demain et puis ça ne veut rien dire. Nous voulons les garder"

Info +

  • Manifestation prévue ce vendredi à 8h30 devant la plénière à Montbéliard.
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Social

Un groupe économique solidaire propose de ramasser les cartons des commerçants du centre-ville de Besançon

Depuis le 1er juillet 2024, la Ville de Besançon ne collecte plus les cartons des commerçants du centre-Ville. Ce service proposé gratuitement depuis plusieurs décennies, posait plusieurs problèmes. Intermed, structure de l’économie sociale et solidaire, propose de collecter ces cartons pour les déposer en points de collecte.

Grand Besançon Métropole débloque une aide de 20.000€ pour Mayotte

Réunis en conseil communautaire le jeudi 19 décembre 2024, les élus de Grand Besançon Métropole ont voté une aide de 20.000€ en faveur de la Fondation de France pour venir en aide aux habitants de Mayotte sinistrés depuis le passage sur l’île du cyclone Chido. 

Enquête : faire plaisir à Noël, une priorité pour les familles pas toujours facile à atteindre

En novembre 2024, l’Union départementale des associations familiales du Doubs et Familles Rurales - Fédération du Doubs ont lancé une enquête flash dans le cadre de son dispositif Zoom Familles. Objectif : s’intéresser aux dépenses de fin d’année. Si le budget dédié est sacralisé, cela n’est pas sans effort tout au long de l’année, révèle cette étude.

Écoquartier des Vaîtes : le comité bisontin des Soulèvements de la Terre ne veut pas laisser faire

Après l’annonce de la Ville de Besançon du lancement de l’acte 2 de la construction de l’éco quartier des Vaîtes, le comité local bisontin des Soulèvements de la Terre exprime son indignation et invite ”tous les collectifs de défense des droits humains et du vivant à rejoindre cette lutte écologique et sociale”, dans un communiqué du 10 décembre 2024.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -1.79
ciel dégagé
le 18/01 à 09h00
Vent
0.77 m/s
Pression
1030 hPa
Humidité
90 %