"Je veux vraiment passer un message très clair aux créanciers de la Grèce: il ne faut pas jouer avec le feu", a affirmé le commissaire lors d'une conférence de presse à Paris, alors que les créanciers d'Athènes tentent de trouver un accord entre eux sur fond de divergence entre l'Allemagne et le FMI. "Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir un échec à l'issue de cet eurogroupe", a prévenu M. Moscovici, soulignant que la Grèce était "allée au bout ou presque de ses engagements".
Le commissaire a estimé que les négociations lors du précédent eurogroupe du 22 mai constituaient "une bonne base" pour la réunion de la semaine prochaine. "Ces efforts ne doivent pas être dilapidés", a-t-il assuré. Le commissaire a par ailleurs souhaité que le FMI reste dans le programme. "Je me refuse à envisager que nous puissions parvenir à un accord sans le FMI. Toute la logique du travail mené depuis des années (...), c'est que le FMI soit à bord comme garantie de sécurité pour ce programme", a-t-il expliqué.
La directrice générale du FMI s'est déclarée cette semaine prête à un compromis de circonstance destiné à satisfaire Berlin afin de rejoindre le
plan d'aide à la Grèce.
Le FMI refusait jusqu'alors de contribuer financièrement au troisième plan d'aide à la Grèce de 86 milliards d'euros accordé par l'UE en juillet 2015, tant que les Européens ne s'étaient pas engagés sur des mesures parallèles d'allègement de la dette grecque (179% du PIB).
(Source AFP)