"Une fois sous les 3%, le déficit budgétaire doit continuer à baisser et à baisser significativement", a affirmé le commissaire lors d'une audition à l'Assemblée nationale où il a rappelé que les engagements européens de la France l'obligeaient à réduire son déficit, même s'il passait sous les 3% cette année.
"Les règles ne sont pas plus faciles que celles qui s'appliquent jusqu'à 3%", a-t-il insisté, soulignant qu'elles contraignent les pays à réduire le déficit à un rythme de référence de 0,6% par an pour les pays à "dette publique élevée" comme la France dont elle frôle 100% du PIB. La dette française "devrait être toujours au-dessus de 90% en 2022 (...), alors que celle de l'Allemagne sera revenue sous 60%, ce qui est le seuil prévu par les traités européens", a expliqué M. Moscovici.
Le commissaire s'est toutefois déclaré favorable à "une interprétation intelligente des règles", car si la France "optait pour un respect très littéral de la règle de 0,6% par an, alors il y aurait un effet négatif sur la croissance française" et la zone euro. "Il faut donc faire preuve de souplesse et d'intelligence", a-t-il assuré, soulignant que la France prévoit une réduction du déficit de 0,1% en 2018, soit "le maximum de déviation autorisée sur deux années consécutives par rapport à la norme de 0,6%". "En d'autres termes, c'est acceptable", a-t-il ajouté.