"Nous serions, je crois, déraisonnables de nous inspirer d'un modèle américain récent qui commence à se mettre en oeuvre", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Lyon, en marge de l'audience de rentrée de la Chambre régionale des comptes Auvergne-Rhône-Alpes.
En France, le "poids de la dépense publique dans le PIB est énorme" et "pour le réduire, il faudra effectivement faire des efforts constants", a souligné M. Moscovici. Mais "la traque des agences, la traque des fonctionnaires, la traque des services publics, cette espèce d'assaut général contre une supposée bureaucratie n'est pas la solution", a-t-il affirmé.
Nommé par le président américain Donald Trump à la tête d'une "commission à l'efficacité gouvernementale"(DOGE), Elon Musk, entouré de vingtenaires dévoués, bouleverse depuis quelques semaines l'appareil fédéral au nom d'un meilleur usage des deniers publics.
Ciotti prône des coupes "à la tronçonneuse"
En France, plusieurs responsables de droite et d'extrême droite ont eux aussi attaqué les agences de l'Etat, notamment environnementales (Ademe, Agence du bio...) critiquées pour leur coût.
Le président de L'union de la droite républicaine, Éric Ciotti, allié du RN, a même appelé à couper la dépense publique "à la tronçonneuse", et prôné la "suppression de 100 agences".
"Je suis totalement contre les coups de rabot, il y a des manières autres de faire des dépenses et des économies", a estimé pour sa part M. Moscovici. "Il est mythique de penser que ces agences sont toutes inutiles": "il y en a beaucoup à réformer, beaucoup à préserver, mais sans doute très peu à supprimer".
(AFP)