Morteau : un médecin mis en examen pour viol et agressions sexuelles

Publié le 06/03/2024 - 08:18
Mis à jour le 06/03/2024 - 09:40

Un médecin généraliste exerçant à Morteau a été mis en examen mardi pour un viol et des agressions sexuelles sur 20 patientes, a indiqué le procureur de la République à Besançon lors d'une conférence de presse le 5 mars 2024.

 © Schlick Vincent
© Schlick Vincent

Le praticien de 66 ans est poursuivi pour un viol et vingt agressions sexuelles par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction, et il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer, a précisé le procureur Etienne Manteaux.

Les premières plaintes ont été déposées en janvier 2024 et les faits dénoncés s'étendent d'avril 2023 à février 2024. Les gendarmes de Morteau et de Pontarlier ont compilé la liste des patients et entendu plus de 200 personnes. Des patientes ont notamment rapporté que le médecin s'était positionné dans leur dos en leur touchant les seins, alors qu'elles consultaient pour un tout autre motif, certaines affirmant même avoir senti une érection dans leur dos, a précisé M. Manteaux.

Pas de victimes connues à Étalans

"Ces gestes s'accompagnaient de remarques sur leur plastique et d'actes de séduction absolument inappropriés, selon ces femmes en situation de vulnérabilité après avoir dû se dénuder, alors qu'elles venaient pour une tout autre raison", a-t-il poursuivi. La plupart des plaignantes sont âgées de 18 à 30 ans. "Le mis en cause nie tout. Il explique qu'il est resté dans le strict cadre médical et que les patientes n'ont pas compris le sens de ses actes thérapeutiques", selon le magistrat.

Officiellement à la retraite, le sexagénaire exerçait encore quelques jours par semaine dans un cabinet "éphémère" géré par la ville de Morteau pour pallier un manque de médecins. 

"Pour l'instant, il n'y a que des patientes ayant consulté à Morteau qui se sont fait connaître. Aucune personne de la patientèle du médecin à Etalans (où il exerçait avant sa retraite) ne s'est fait connaître", a indiqué M. Manteaux. "Si certaines patientes considèrent avoir été victimes de tels agissements, elles peuvent se présenter à la gendarmerie", a-t-il ajouté.

(AFP)

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